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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 18:29
        Voici une nouvelle proposition de Juliette pour Papier Libre:  Se laisser inspirer par le TANGO, et écrire un texte en vers ou en prose.
J'ai choisi d'écrire un ACROSTICHE, pas très réussi, je l'avoue, puisque je n'ai pas fait des vers....
                                                                                                                                                                                       
                                                                                                                                                                            TANGO ARGENTIN.


Tanguent ces corps, animés de passion.
Avec ardeur, ils s'accrochent l'un à l'autre.
Nulle faiblesse quand ils se lancent,
Galbés, un défi orgueilleux et vain,
Oubliant même les autres, alentour.

Acceptant l'ivresse des têtes qui tournent,
Rien n'arrête ces couples enlacés.
Graves et sérieux, les visages figés,
En jouant à se perdre et à se retrouver,
N'espérant pas de trêve de leur partenaire,
Tentent avec acharnement de séduire,
Inventent sans cesse de nouvelles arabesques,
Ne se lassent jamais d'enlacer leur moitié.

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 10:12
Une nouvelle consigne de Juliette pour Papier Libre:
Réagir sur une toile de Peter Howson, un peintre contemporain anglais.

GetAttachment.jpg
Les abîmés.

Assis sur le pavé,
nous sommes fatigués
d'avoir trop travaillé.
Nous avons des gros pieds
d'avoir bien trop marché.
Nos poignets sont enflés
par ces gros sacs bondés,
et nous sommes éreintés
de les avoir portés.
Rien ne peut nous aider
car nous sommes très âgés.
Et si nous sommes usés,
c'est par ce dur métier
qui nous a obligés
d'avoir le dos cassé.
Alors ayez pitié
de nos doigts écorchés.
Et puisqu'on est doué,
il faut nous remercier,
car on est condamné
à être mal aimé,
nous, les devenus laids.

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 21:59
ce texte vient à la suite de "Isabelle et Sébastien", écrit précédemment  pour répondre à la proposition de jeu de Juliette pour Papier Libre.

Sujet du jeu: raconter la rencontre des deux personnages que l'on a décrits précédemment...


Chez Isabelle, en ce moment, c'est le bazar... Ses parents ont décidé de se faire monter une cuisine incorporée, et voilà déjà deux jours que les travaux sont en route...
Isabelle est bien contente d'avoir repris ses cours, car elle est mal à l'aise quand elle se trouve en présence d'hommes qu'elle ne connait pas, et puis, le bruit et la poussière, elle préfère largement être en cours...
Mais, le mercredi après-midi, c'est relâche, et voilà que sa mère lui demande de rentrer au plus vite après les cours, car elle-même doit s'absenter, et elle ne veut pas laisser des étrangers seuls à la maison...
-"Ne me demande pas ça,tu sais bien que je n'aime pas rester seule avec des  mecs, je ne sais jamais quoi leur dire, et il y en a toujours un pour raconter des bêtises, je deviens rouge comme une tomate, et je me sens ridicule!"
-"Désolée ma chérie, je ne peux pas faire autrement... Mais ne crains rien, ça fait deux jours qu'ils sont là, ils sont très polis, discrets et aimables. Je t'assure que tu ne crains rien avec eux... Tu n'auras qu'à leur offrir quelque chose à boire, bière, café ou coca. (Le plus jeune adore le coca)...
C'est la mort dans l'âme qu'Isabelle rentre directement après les cours ce mercredi après-midi... Bien obligée... Comme elle appréhende la rencontre, elle hésite devant la porte, respire un bon coup, puis entre, se dirige lentement vers les coups de marteau...
-"Bonjour monsieur, je suis la fille des propriétaires."
-"Oui, bonjour mademoiselle, votre mère m'avait prévenu."
-"Vous êtes tout seul?"
-"Oui, mon collègue a dû s'absenter, mais ne craignez rien, je me débrouille très bien tout seul, j'ai l'habitude..."
Isabelle n'en revient pas, il n'y a qu'un ouvrier, (ce qui l'arrange), et en plus, on dirait qu'il a le même âge qu'elle, et puis ses yeux sont d'un bleu si transparent, qu'elle a failli se perdre dans son regard... Elle se met à rougir, en pensant qu'il avait dû voir qu'elle le fixait avec insistance... Pour couper le silence, elle lui lance:
-"Voulez quelque chose à boire? Une bière, un coca?..."
-"Je veux bien un coca, c'est gentil..."
Isabelle s'exécute, et va chercher deux canettes bien fraîches à la cave.
-"Voulez-vous un verre?"
-"Non merci, j'ai l'habitude comme ça..."
Isabelle se prend un verre, et accompagne le jeune homme... Elle décide même de prendre son temps, pour pouvoir rester le plus longtemps possible avec lui... Elle ne sait plus quoi faire, de peur de rompre le charme... Mais le jeune homme, sérieux, repose sa canette vide sur la table, pour reprendre le boulot.
-"Ca m'a fait du bien, merci."
Isabelle se dit en elle-même, zut, c'est trop bête d'être aussi timide, il me plait bien ce jeune homme... Et alors qu'elle va pour quitter la cuisine, pour le laisser travailler...
-"Votre maman vous a dit pour l'évier?"
Super! se dit-elle, il m'a parlée. C'est bizarre, il y a quelque chose chez lui qui m'attire, et la voilà perdue de nouveau dans son beau regard...
-"Pardon, que disiez-vous?
-"Votre maman vous a dit de quel côté elle veut l'égouttoir?"
-"Ah oui, à gauche, s'il vous plait."
-"D'accord, je m'en occupe tout de suite, et ce soir, vous pourrez vous servir de l'eau..."
-"Ah, merci, c'est gentil de vous en inquiéter... C'est vrai que ce n'est pas pratique d'être sans eau dans la cuisine..."
Isabelle n'y tient plus, il faut qu'elle continue de lui parler, si non, elle a l'impression qu'elle passerait à côté de quelque chose d'important, elle ne sait pas encore déterminer quoi, mais il faut qu'elle agisse...
-"Vous travaillez jusqu'à quelle heure le soir?"
-"Jusqu'à 18 heures, et vendredi soir c'est promis, tout sera fini..."
-"Ah je ne disais pas ça pour savoir si vous auriez fini à temps... Et le samedi, vous travaillez sinon?"
-"Non, c'est repos. C'est rare qu'on travaille le samedi, sauf si on est à la bourre, et qu'on doit impérativement finir un chantier qui est fixé pour une date précise..."
-"Ca ne vous embête pas que je vous parle pendant que vous travaillez?..."
-"Non, au contraire, ça coupe un peu la monotonie... D'habitude, j'écoute la radio avec mon collègue, mais il est parti avec..."
-"Je peux allumer la mienne si vous voulez..."
-"Non merci, ça ira."
Isabelle ne sais plus quoi dire, et se sent obligée de quitter la pièce, l'âme en peine, pour le laisser travailler.
-"Vous faites quelque chose samedi?"
Isabelle sourit en elle-même...
-"Non, je n'ai rien de prévu..."
-"Parce que moi, je m'en vais voir un spectacle en plein-air de cascadeurs, pas très loin d'ici... Vous en avez entendu parler?"
-"Non, mais moi, vous savez, les voitures, (...), c'est pas mon truc..."
Zut, se dit-elle, pourquoi est-ce que j'ai dit ça? Il ne va plus vouloir me parler maintenant...
-"Ah oui, c'est dommage, si non, je vous aurais bien invitée à venir avec moi... Il va y avoir des motos aussi..."
-"Ah, les motos, j'aime bien..."
Elle a encore plus horreur des motos que des voitures. Quand elle les voit se pencher dans les virages, elle en attrape des frissons...
-"Alors si vous aimez les motos, vous pouvez venir si vous voulez..."
-"Alors oui, c'est gentil, mais je ne sais pas où c'est..."
-"Je viendrai vous chercher samedi à 14h30, d'accord?"
-"Je ne sais pas, (...), je ne vous connais pas beaucoup, ce n'est pas très raisonnable... Et puis je ne veux pas vous embêter..."
-"Vous ne m'embêtez pas... Si je vous invite, c'est que ça me fait plaisir... Je vous jure que vous ne craignez rien avec moi, ce sera en tout bien tout honneur,comme on dit... Et puis comme ça, on apprendra à se connaître... Vous vous dites sûrement que je dois faire ça avec toutes les clientes, mais je vous jure que c'est la première fois que je fais ça... Vous êtes très jolie vous savez,(...) je trouve vos cheveux magnifiques... Vous bouclez naturellement?"
-"Euh, ... oui..."
Isabelle sent son rouge lui monter... Elle ne sait plus quoi dire ni quoi faire...
-"Samedi, après le spectacle, on ira boire un café, ou autre chose, on pourra discuter un peu, et puis je vous ramènerai à l'heure que vous voudrez... Alors, c'est toujours d'accord?"
-"Alors d'accord, je viendrai avec vous... C'est comment votre prénom?"
-"Sébastien, et vous c'est Isabelle, c'est ça?..."
-"Oui, c'est ça..."
-"Il est 17h45, il faut que je remballe... Je vous verrai demain?"
-"Non,demain j'ai cours."
-"Alors, on se verra samedi."
Et Sébastien range tous ses outils dans une grosse caisse en bois, il ne laisse rien traîner...
-"Eh bien, vous en avez des outils, c'est impressionnant, je ne pensais pas qu'il en fallait autant dans votre métier..."
-"Et si, toutes ces machines sont indispensables."
Et alors que Sébastien entrouve la porte d'entrée, il se retourne sans rien dire, regarde Isabelle dans les yeux, et avant de lui dire "à samedi",lui vole un baiser furtif, qu'elle semble apprécier, puis s'en retourne vers son fourgon. Il met en marche le moteur, démarre, et lui offre un dernier sourire, avant de disparaître au premier carrefour...

Isabelle est amoureuse, son coeur a envie de crier, de rire aux éclats... Elle s'était pourtant jurée de ne plus tomber amoureuse...
Sébastien, pour la première fois, regarde une fille autrement que comme une copine... Il ne sait pas dire pourquoi, mais celle-ci est différente de toutes les autres, celle-ci vaut la peine qu'il s'y intéresse... Sébastien est amoureux, lui aussi...
Et c'est avec beaucoup d'impatience qu'Isabelle et Sébastien attendent samedi prochain...

Une future infirmière et un menuisier...
Il y avait peu de chance qu'il se passe quoique ce soit entre ces deux là... Mais la vie en aurait-elle décidé autrement?

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 22:45
Nouvelle consigne de Juliette pour Papier Libre:
Décrire deux personnages, l'un féminin, l'autre masculin, en essayant de se servir de ces vingt questions comme fil conducteur:
1-Quels sont ses objets fétiches?
2-Que fait-il quand il n'a rien à faire?
3-Qu'y-a-t'il dans ses poches?
4-Quel est le cauchemar ou le rêve qu'il fait régulièrement?
5-Comment mange-t-il?
6-A-t-il le sourire facile?
7-Comment ses amis le surnomment-ils?
8-De quoi a-t'il peur?
9-Aime-t'il les animaux?
10-Que boit-il quand il fait chaud?
11-Où s'assied-il volontier?
12-Quelle langue étrangère parle-t'il?
13-Avec quoi écrit-il?
14-A-t-il des cicatrices?
15-Quel est l'évènement qui a bouleversé sa vie?
16-S'endort-il facilement?
17-A quoi ses clés sont-elles attachées?
18-Qui sont ses voisins?
19-Aime-t'il la chaleur?
20-Comment est-il quand il est amoureux?


                       ISABELLE.                                                                                           

Isabelle a 22 ans, et ses amis l'appellent "Isa la belle", car ses longs cheuveux auburn et bouclés, qu'elle maintient avec deux barrettes, lui donnent l'air d'une star des années cinquante. Elle a le teint pâle, et sa peau délicate ne supporte pas le soleil d'été... En fait, elle ne bronze pas, (sauf peut-être sur ses épaules, qui réagissent sans doute à la réverbération du soleil dans les gouttelettes d'eau quand elle va nager à la piscine municipale. Et quand c'est l'été, et qu'elle n'a rien d'autre à faire, elle y va presque tous les jours à la piscine...), elle attrape plutôt des coups de soleil, quand elle reste exposée trop longtemps aux brûlants rayons de l'astre roi. Seule réaction positive à cette lumière estivale, des tâches de rousseur qui apparaissent sur ses joues et sur son nez, et qui lui donnent un air enfantin.
Malgré ce désagrément, Isabelle adore la chaleur. Mais ce qu'elle préfère, c'est se mettre à l'ombre des arbres du parc, s'asseoir dans l'herbe, avec une petite bouteille d'eau pour se rafraîchir, et observer les chats qui se prélassent au bord du bassin. Car les chats sont les animaux qu'elle préfère, à tel point qu'elle les collectionne, et qu'elle en a fait son animal fétiche. Elle en a de toutes sortes, en peluche, en faïence, en bois sculpté, en bijoux. Elle en a même un en porte-clés, sur lequel elle a accroché les clés de chez elle. (Enfin, de chez ses parents, car elle habite encore chez eux, le temps de finir ses études d'infirmière, qu'elle a toujours rêvées de faire.) Elle s'amuse aussi à les dessiner, car elle trouve qu'ils sont très gracieux, et avec tous ces chats dans le parc, elle n'a que l'embarras du choix... D'ailleurs, dans son sac, elle a toujours un petit carnet et un crayon de bois, avec une gomme à son extrémité, pour pouvoir à chaque instant croquer ces charmants animaux. Elle aime aussi dessiner à l'occasion, les animaux de la ferme voisine, dont les propriétaires, qui la connaissent depuis qu'elle est toute petite, la laissent venir quand elle le désire.
Aucune cicatrice apparente ne vient ternir sa jolie peau d'albâtre... La seule cicatrice qu'elle cache peut-être, est celle de son coeur, qui n'est pas encore guéri du fol amour qu'elle a connu l'été dernier, et qui bouleversa sa vie d'adolescente... Maintenant que c'est fini, elle a encore du mal à en parler. Et même si elle a le sourire facile, elle se renferme dès qu'on lui parle de cette aventure. Tout ce qu'on sait de lui, c'est qu'il est anglais, qu'il était en vacances avec ses parents en France, et que s'ils avaient sympathisé au début, c'est qu'elle maîtrisait assez bien la langue de Shakespeare... La pauvre Isabelle, qui a vraiment été éprise de ce jeune homme, est une romantique dans l'âme, comme la plus part des jeunes filles de son âge, et sa plus grande peur, est de retomber un jour amoureuse...
Alors, pour oublier son chagrin, elle s'est réfugiée dans le dessin, et dans la poésie... Elle adore écrire avec son stylo à encre turquoise, dont la plume glisse toute seule sur le papier. Et quand arrive le soir, après avoir grignoté un repas succinct, elle s'endort à poing fermé, et rêve, comme elle le fait souvent, qu'elle s'envole par dessus les toits. Serait-ce le signe d'un besoin d'évasion?...


                                            SEBASTIEN.

Sébastien, âgé de 23 ans, a déjà cinq années de métier derrière lui... Il est menuisier, il a toujours aimé travailler le bois... Quand il était encore à l'école, ses professeurs voulaient qu'il continue ses études. L'un disait: "tu peux devenir ébéniste si tu veux", un autre: "tu es très bon en dessin industriel"... Mais, Sébastien n'en démordit pas, et à 18 ans,avec son BEP de menuisier en poche, il se fit engager dans une petite entreprise artisanale... Non, ce n'est pas un "intello", il ne connait pas de langue étrangère, (si ce n'est le patois de son village, qu'il emploie couramment quand il est en famille), mais, il a l'esprit vif, il apprend très vite les astuces du métier. Désormais, il peut même en remontrer aux anciens, il est vraiment très doué, et lit un plan d'architecte comme pas un... Dans sa poche de pantalon, il a toujours un mètre dépliant, et un gros crayon de menuisier.
Sébastien est un grand jeune homme aux larges épaules, aux cheveux blonds cendrés, et aux yeux bleus très clairs. Tous ses copains l'appellent "Seb". Depuis peu, il a acheté une voiture, et tous les dimanches, il part en virée avec ses potes. Il adore s'asseoir au volant, c'est son seul plaisir. Il aime piloter, et dès qu'il le peut, il roule même très vite...
Pour lui, pas question de bronzettes à la plage, ça ne l'intéresse pas. D'ailleurs, il ne se met jamais en maillot de bain. Il déteste le soleil et les fortes chaleurs. Surtout qu'il a une vilaine cicatrice qui s'étale sur son épaule droite, et qui ne supporte pas le soleil direct. Cela date de quand il avait 6 ans, c'est un mauvais souvenir, et d'ailleurs, ça lui arrive de rêver encore de cet accident, et à chaque fois c'est pareil, il se réveille en sursaut et en sueur... L'explication en est simple: Alors que sa mère venait de faire bouillir une casserole de lait, et qu'elle la tenait par le manche pour la poser sur la table, Sébastien, inconscient du danger, s'est précipité dans ses jupons, lui faisant lâcher prise, et le lait bouillant se renversa sur son visage et sur son épaule... Je vous laisse imaginer l'atroce douleur qu'il a pu ressentir... Et au bout de 17 ans, il ne sait pas pourquoi, il en fait encore des cauchemars... Mais heureusement, ils se font de plus en plus rares. Et ce n'est pas cela qui l'empêche de s'endormir tous les soirs comme une masse, surtout après les longues journées de labeur.
On peut dire que cet épisode mouvementé a bouleversé sa jeune vie, et depuis il a toujours sur lui la médaille de Sainte Rita que sa mère lui donna peu de temps après cet accident...  Il la serre dans sa main comme un fétiche, comme pour conjurer le sort, dès que son cauchemar le reprend.
Quand il est avec ses copains, c'est toujours la bonne humeur. Il raconte souvent des blagues, qui viennent tout droit de son esprit enjoué, et comme il sait garder son sérieux, ses amis se font toujours avoir. Quant aux filles, elles sont toutes amoureuses de lui. Pourtant, il ne cherche pas à les draguer. Au contraire, il les considèrent toutes comme des bonnes copines, au même titre que les garçons. Jusqu'à maintenant, il n'est jamais tombé amoureux, et il n'est pas pressé... Il n'a pas de temps pour les filles. Il a d'autres soucis en tête pour le moment. En effet, tous les soirs, après son boulot, il rend visite à ses voisins, un couple de retraités. Et il passe presque toutes ses soirées  à arranger leur jardin, à réparer une porte qui coince, ou à tapisser les murs... Bref, il trouve toujours quelque chose à faire. Il faut dire qu'il les considère un peu comme ses grands-parents qu'il n'a jamais connus. Surtout qu'ils l'ont vu grandir et s'épanouir. Et comme ils ont perdu leur fils dans un accident, ils ont reporté leur affection sur cette tête blonde qui évoluait dans le jardin d'à côté...
Sébastien s'entend tellement bien avec eux, qu'ils lui ont confié leur clé de maison, en cas où... Alors, pour ne pas la perdre, il l'a accrochée avec les siennes sur son porte-clés de voiture... L'autre jour, il est allé faire des courses pour eux, et pour ne rien oublier, il prit son crayon de menuisier, et nota tout sur un morceau de papier. Le grand- père se mit à rire et lui dit: "et bien, tu vas y arriver avec ce gros bout de bois en guise de crayon".
Quand il était petit, ces braves gens lui donnèrent un chien qui le suivait partout. (Il adore les chiens, et dit souvent qu'il ne leur manque que la parole...) Mais un jour son ami à quatre pattes se fit écraser devant ses yeux, et depuis, il n'a plus jamais voulu en avoir, de peur de le perdre à nouveau, ou de le voir souffrir.
Aujourd'hui, il a fait très chaud, et cette longue journée au boulot lui a donné faim et soif. Il sait qu'en rentrant, il va pouvoir se désaltérer avec un grand verre de coca cola, que sa mère lui aura préparé juste avant qu'il rentre... Il adore ça, surtout quand il sent les petites bulles éclater au fond de sa gorge. Et puis il mangera une énorme entrecôte avec de délicieuses frites dorées et croustillantes, comme sa mère sait si bien les faire... Il avalera ce plat goulûment, en embrassant sa mère pour la remercier, puis, allumera une cigarette en regardant un peu la télé, avant d'aller se coucher, et de tomber dans les bras de Morphée...

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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 11:55
proposition de jeu de Juliette pour  Papier Libre:      L'IRIS.


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Bel iris de mon coeur,
tu exposes tes couleurs
douces et lumineuses;
et ta robe joyeuse
frémit au vent léger,
comme dans le ballet
d'une danseuse étoile.
Tes sublimes pétales,
soyeux et vaporeux,
se parent au milieu
d'un ruban d'étamines,
leur donnant belle mine.
Tu ressembles ainsi
à la robe de bal
qu'aurait choisie Sissi,
la princesse impériale.
Iris, ma fleur magique,
reine de mon jardin,
ta robe de satin
me rend l'âme lyrique!
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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 23:16
nouvelle proposition de jeu par Juliette pour Papier Libre:
Que voyez-vous dans le miroir?
 

304252-MIROIR.jpgMiroir, mon beau miroir, dis-moi que je suis toujours aussi belle.....
J'ai beau dévisager ta surface muette, j'ai beau chercher le reflet de cette jolie jeune fille qui se moquait de l'avenir, j'aimerais tant retrouver cette belle princesse pimpante et joyeuse que j'étais, il n'y a pas si longtemps... Mais je n'aperçois que cette vieille "peau d'âne" toute mitée!
J'ai beau espérer chaque fois découvrir, ne serait-ce qu'un vestige de mon apparence d'autrefois, mais je ne trouve en toi que l'affreuse réalité: Le pouvoir du temps, qui avachit notre peau, et nous affuble de coussins de graisse disgracieux ça et là!...
Et mon orgueil en prend un coup à chaque fois!...
Pourquoi me renvoies-tu une image aussi démoralisante tous les matins?
Toi qui brilles de mille feux au moindre rayon de soleil, toi que je frotte tous les matins, pour enlever les éclaboussures de savon qui ternissent ta surface lisse...
Tu pourrais au moins me rendre la pareille!...
Tu pourrais une fois, une seule fois, me rendre resplendissante!...
           -Sans ces épis qui couronnent le haut de mon crâne,
           -sans ces rides qui ornent mon front étonné,
           -sans ces poches qui s'accrochent sous mes yeux, et qui me paraissent s'agrandir d'année en année,
           -sans ces poils hirsutes qui se plantent sous mon nez, et que je me vois obligée d'arracher méthodiquement avec une pince à épiler,
           -sans ce double menton qui me ferait presque ressembler à un sharpey.
Je te déteste maudit miroir!...
Et ne me dis pas que tu me renvoies seulement la vérité, juste ce que tu vois!...
Tu n'es qu'un ingrat!...
Tu pourrais avoir pitié de moi!...
Moi qui prend soin de toi sans jamais faillir, et qui fais tout pour que tu gardes ton bel éclat!...
Moi qui t'empêche de te ternir malgré le temps qui passe!...
Miroir de malheur!...
Tu mériterais que je te plante un clou au milieu de ta glace sans tain, au milieu de ta face glacée, en guise de nez, qui ferait fonction de noeud à un mouchoir!...
Tu serais ainsi défiguré à jamais, et les rides, que dis-je, les fissures qui en résulteraient, te rappelleraient éternellement que l'on ne se moque pas impunément d'une femme en colère!

uecker.jpg     
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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 02:35
  J'ai écrit ce deuxième texte pour papier libre, car le premier était hors sujet.
Texte inspiré du dernier tableau  de VAN GOGH.



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Le temps des moissons.

L'été est la saison préférée
de tous les fermiers des alentours,
car c'est là qu'ils vont enfin pouvoir
récolter le fruit de leur labeur.
Les champs sont blonds à perte de vue,
il est temps d'aller les moissonner.
Quand le soleil est à son zénith,
que les brumes du matin s'estompent,
on les voit venir d'un même élan,
pour enfin couper les blés dorés.
Et mus par un vent de frénésie,
comme entrainés dans une ronde folle,
ils s'affairent tout au long du jour,
arpentant tous les champs, moissonnant
sans relâche les épis de blé.
Qu'importe la faim ou la fatigue,
car il faudra jusqu'au soir venu
récolter cette manne du ciel,
bien avant la première rosée,
jusqu'au bout des dernières chaleurs.
Mais quand se profile à l'horizon
cette masse nuageuse et noire,
cela ne présage rien de bon.
Car si la pluie venait maintenant,
le travail accompli jusque là
serait anéanti d'un seul coup!
L'orage qui s'annonce, inquiète
les paysans qui pressent le pas,
et qui essayent de moissonner
avant le déluge attendu.
Cette vision macabre d'oiseaux
planant et tournoyant sans arrêt
au dessus des champs des paysans,
semblait n'être qu'un mauvais présage.
Ces corbeaux "porte-malheur" rôdaient,
comme pour mieux jouir du malheur
des humains qui les ont fait souffrir
sans vergogne dans un passé proche,
en les crucifiant sur les portails,
soit-disant pour conjurer le sors!
Et s'ils se délectent de charognes,
ils aiment aussi les grains de blé
que les gens perdent en moissonnant!
Mais si la pluie gâche ce plaisir,
alors, ils se contentent de peu:
Ils observent ces hommes qui courent,
tout en jouissant de ce beau spectacle!
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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 21:51
proposition de jeu par Juliette dans PAPIER LIBRE:
Laissez parler votre imagination créatrice sur ce tableau de Van Gogh.

 
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Qu'y a-t-il au bout du chemin?
Retrouverai-je la raison?
Je crois que je deviens fou
à vouloir arriver au bout!

Et tous ces méandres me lassent!
De ces tournants... encore combien
avant de retrouver la trace
du pourquoi de ma déraison?

Ces champs de blé, tout mordorés,
emplis d'ornières trop profondes,
paraissent vouloir m'entraîner
vers les dédales de ma tombe...

Les nues de ce ciel tourmenté
se prêt't au jeu de ma folie.
Mon esprit ainsi torturé,
de cette vision, s'abrutit.

Au loin, tout au bout du chemin,
de grands corbeaux, noirs et sinistres,
qui tournoient dans ce ciel d'embruns,
attendent, tels des croque-morts,
ma fin qui semble inéluctable.

Cette vision, triste et morbide,
happe mon esprit qui se tord
de souffrances insurmontables.
Mon âme, inquiète et trop fragile,
craint ces charognards de malheur!

Tout me submerge et me rend triste.
Tout m'entraîne vers mon suicide.
Et ces turpitudes qui rongent
mon esprit esclave et malade,
se déchaînent sur moi comme un songe,

où l'enfer serait volupté
plus douce que ma vie fébrile,
où la mort me soulagerait
comme un onguent, une pommade,
pour enfin oublier mes peurs.

VAN_GOGH_optimisee.JPG

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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 00:11
proposition de papierlibre: Cendrillon.   

                             
CendrillonDisney.jpgSèche tes larmes ma  Cendrillon,
si ta maman s'en est allée,
elle a rejoint le paradis.
depuis sa mort, ton pauvre père
tournait en rond, pleurait beaucoup.
Puis il connut, un peu plus tard,
cette femme qui avait deux filles.
Il l'épousa, pensant bien faire,
                                                             et adopta ses deux mégères!
                                                             Ho, Cendrillon, souffre-douleur...

637-Cendrillon-Affiches.jpg
                    Cherche l'oubli, en travaillant.
                    Trompe l'ennui, tout en rêvant.
                     ne pleure pas dans ton tourment.
                     danse en secret dans le grenier.
                     Fais les corvées pour ta marâtre.
                     Pardonne à tes deux demi-soeurs
                     leurs railleries,  leurs méchancetés,
                     car malgré ta robe salie,
                     malgré tes cheveux dénoués,
                     tu es quand même la plus belle!

cendrillon-20chang-E9-202.jpg                Calme tes craintes ma belle enfant.
               Chante la gloire des jours  heureux.
               Garde l'espoir d'un jour meilleur.
               Quand viendra ta douce marraine,
               accomplissant mille merveilles,
               tes haillons se transformeront
               en jolie robe de princesse,
               et Cendrillon disparaîtra!
               Alors tu trouveras ton prince,
               et tu pourras chanter la vie!
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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 10:41
proposition de papier libre:LE BAL.





                                                              LE BAL DE LA DUCASSE
                                             ou:"MON PLUS BEAU SOUVENIR".


Comme tous les ans, à la même époque, il y avait la ducasse au village d'à côté...
De la ducasse, je m'en moquais un peu, car à part quelques marchands de nougats, quelques stands de tir, quelques manèges qui tournaient en rond et les autos tamponneuses, il n'y avait rien d'intéressant, d'autant plus que j'étais toute seule...(Et les manèges, toute seule...)
Mais le bal, par contre, c'était sacré pour moi... Mettez-vous à ma place: Cette année là, en 79, je n'avais pas encore 22 ans, mon coeur ne demandait qu'à batifoler,
et mon corps frétillait d'impatience à l'idée de se trémousser sur la piste de danse... Et puis comme j'étais à pied, je ne pouvais pas aller très loin et j'étais donc cantonnée dans mon village et dans les deux villages voisins. Les distractions se faisaient rares,  j'essayais de ne pas manquer ces fameux "bals montés".
Cette année là, donc, en septembre 1979, je suis allée au bal, un dimanche soir, à deux kilomètres de chez moi...
Ma mère n'étais pas d'accord cette fois là. Il faut dire que la veille, nous étions allés, mes parents et moi, au mariage de ma soeur, à soixante kilomètres de chez nous, en train... J'avais donc passé une nuit blanche à danser, en attendant l'heure du premier train qui nous ramena chez nous... Magré cela, je voulus y aller quand même... Les occasions étaient tellement rares... Arrivée sur place, mon coeur se mit à battre plus fort dû à l'excitation: Car j'adorais danser et sans doute avais-je l'espoir secret de rencontrer mon prince charmant...
Rentrons maintenant dans le vif du sujet:
Au bout d'une heure de disco, je suis allée m'asseoir sur l'un de ces bancs fixés au plancher du bal monté... J'avoue, je n'en pouvais plus, j'étais "crevée" et je commençais à regretter de ne pas avoir écouté maman... Surtout que les jeunes hommes, grands, blonds, avec de la prestance, (beaux quoi!), ne se bousculaient pas ce soir là... Quelle déception!! Ceux qui venaient m'inviter, avaient tous l'air de "péquenots" sortis des fermes environnantes... Désespoir...
Je laissai passer encore une demi heure, assise sur ce banc, puis je décidai de repartir à la maison... J'étais sur les genoux et j'avais encore deux kilomètres à faire pour retrouver mon lit.
On était le 2 septembre 1979 et il allait être minuit, quand soudain, je l'aperçus, qui entrait dans le bal avec ses amis. Il était grand, blond, avec de la prestance, tout à fait mon idéal quoi... Je ne voyais plus que lui, qui se frayait un chemin parmi les danseurs qui s'agglutinaient sur la piste, suivi de cinq ou six copains qui étaient eux aussi très grands, de telle sorte qu'ils dépassaient tout le monde d'une tête...
Je me suis laissée retomber sur mon siège, en me disant qu'il était bien trop beau pour moi, et que je ne l'intéresserais sûrement pas. et puis, j'étais décidément trop fatiguée. Alors au bout d'un quart d'heure, je me suis relevée pour me diriger tant bien que mal vers la sortie, en longeant les parois  en bois du bal. Je retrouvais mon manteau que j'enfilais en tournant le dos à la piste de danse, quand soudain, j'entendis une voix, un peu étouffée par la musique, qui me dit: "Vous dansez mademoiselle?" Je me suis retournée pour refuser l'invitation, quand je le reconnus: Il était là, devant moi, et il venait de m'inviter à danser la série de slows qui allait commencer... J'avais du mal à réaliser... Mais dans cette foule euphorique, il m'avait repérée parmi toutes les autres filles. C'était trop beau!
Vous avez deviné: J'ai, bien entendu,accepté de danser avec lui, et le premier slow de la série fut la chanson "NOUS" de Hervé Vilard. (plutôt paradoxal, puisque c'est une chanson de rupture et qu'elle devint "notre chanson"). C'est bizarre, j'avais oublié ma fatigue. Ensuite, on alla se promener non loin de là, un peu plus au calme, loin du tumulte du bal... On avait trouvé un banc public, la nuit était douce et on parla un long moment... On s'embrassa aussi, (je ne le nierai pas). Puis il me ramena en voiture chez moi et on se donna rendez-vous le samedi suivant.
Cette nuit là, le 2 septembre 1979, à minuit, (tel un conte de fée), j'aperçus mon prince charmant, au bal de la ducasse.
Cette nuit là, j'ignorais que ma destinée était désormais tracée, et que je passerais le reste de ma vie aux côtés de ce jeune homme, grand, blond,aux yeux bleus. (Mon idéal quoi).
         CROYEZ-VOUS AU COUP DE FOUDRE ?
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  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant  à  la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...
  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant à la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...