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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 23:24
Voici la dernière proposition de Juliette pour Papier Libre:
"La possibilité d'une île"... C'est le titre d'un livre de Michel Houllebecqu.
Ce sujet peut être traîté sous divers aspects:
-De l'angoisse de la solitude au bonheur d'être enfin seul.
-De la découverte d'un monde inconnu.
-D'une nouvelle histoire de Robinson Crusoé...
... Et j'en passe...



Dans le bleu de tes yeux,
mon coeur se noie,
telle une coque fragile
amarrée à tes cils.

Dans la forêt de tes cheveux,
glissent mes doigts,
tels des chevaux sauvages
qui tracent des sillages.

Dans le creux de tes reins,
mes lèvres voyagent,
tel le vent du matin,
rieur et volage.

Dans le gouffre de ta bouche,
s'enivre ma bouche,
telle une chatte en chaleur
qui offre ses faveurs.

Et tu m'offres un asile
dans le creux de tes bras.
Je me sens sur une île
au plus profond de toi.
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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 23:55
Voici la nouvelle proposition de Juliette pour Papier Libre: Après le fleuve, l'automne...



Mon jardin en automne.

Les feuilles du lilas grillent et se racornissent,
alors que les nids sont abandonnés un à un.
Les saint-jean ont courbé la tête depuis longtemps.
Désormais, il pleut des feuilles sur l'herbe mouillée.
Les brumes du matin transportent des relents de rentrée des classes,
et le temps maussade des jours pluvieux, me lasse.

Le soleil apparaît encore entre deux averses,
mais il ne parvient plus à me réchauffer.
Seuls, les arcs-en-ciel enluminent mon ciel,
et me distraient de mes pensées tristounettes.

Les arbres trop verts de l'été, changent leurs parures,
et troquent leurs fraîches couleurs, contre des bruns,
des ocres, des roux, des pourpres. Ces teintes chaudes
réchauffent mon coeur morose et désabusé.

L'araignée, patiente, sur la toile qu'elle tisse,
tricote sans relâche, le plus beau des napperons,
qui, tous les matins, se pare de perles de rosée.

L'herbe de la pampa, ouvre fièrement ses plumeaux,
mais le mauvais temps ne lui fait pas de cadeau,
et casse ses lances comme fétus de paille.

Les hirondelles, dans leurs ballets incessants,
en quête de moustiques et de moucherons,
de tous ces insectes dont elles font ripaille,
égayent de leurs chants, mes longues et tristes journées.
Petit à petit, je les vois se rassembler
sur les fils électriques, comme des perles noires,
lissant leurs ailes, et se préparant au grand départ.

L'écureuil, qui habite non loin de là, dans un bosquet,
et qui traverse le jardin à vive allure,
attend avec impatience, de stocker noix et noisettes,
et c'est avec plaisir que je lui en laisse la primeur.

Le vent fait trembler les feuilles du bambou,
qui chantent doucement, comme feuilles de papier.
Mais l'automne avancé ne leur fait pas peur,
car elles gardent, malgré tout, leur couleur d'émeraude.

Les abeilles du voisin visitent les dernières fleurs, et n'ont de cesse
de s'activer pour l'hiver, et de fabriquer leur bon miel.
Et mes pieds gelés, pataugent dans la boue!

Si je veux m'étourdir des couleurs de l'automne,
si je veux m'enivrer des parfums de l'automne,
j'enfile mon gilet, ou mon habit de pluie,
je chausse mes bottes, et vais cueillir mes fruits!
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20 août 2008 3 20 /08 /août /2008 23:09
Juliette nous propose un nouveau sujet, simple et vaste, pour Papier Libre: LE FLEUVE.
Pour ce nouveau devoir de vacances, on peut écrire un poème, une pensée, un haïku ou un texte en prose.
J'ai choisi de parler d'un fleuve que je vois tous les jours, ou presque.... Et d'en parler en écrivant des vers... Comme d'habitude, je me suis un peu étendue, et je m'en excuse auprès de mes visiteurs. Il y a exactement 48 vers, je sais, c'est long, mais il n'y a que 7 pieds par vers, alors ça ne devrait pas être trop ennuyeux quand même... Enfin, je l'espère.

  
                     Hesdin-le long de l'église     
                                                  

                                                                                                                   


      

                                                                   

LA CANCHE.

C'est un fleuve d'Artois,
où je suis née moi aussi.
C'est un fleuve tout petit
qu'on croirait une rivière,                            sur la Canche==>                          
si discret, que je suis fière
de vous raconter ma joie.
Hesdin, ma ville natale,
sillonnée par ses méandres,
le voit contourner l'église,
et offrir ses abreuvoirs
aux animaux assoiffés.                                                                                           
Ce petit fleuve joli
rafraîchit les vieilles pierres
des maisons aux toits rougis.
C'est un fleuve si étroit,                                                           sur la Ternoise==>
que les ponts sont, par endroit,
passerelles de métal,
et que les arbres géants
de ses deux rives, s'unissent
au dessus de son courant,
et offrent à ses canards,
ainsi qu'aux perches et sandres,
un coin d'ombre apprécié.
Ses bords offrent des balades
aux promeneurs de tous âges.
Et ses eaux tourbillonnantes,
retenues par nos barrages,                                                                                   
et égayées par nos cascades,
élargies par nos rivières
aux jolis noms enchanteurs
de la Course ou la Créquoise,
la Planquette ou la Ternoise,
ravissent les auditeurs
de leurs musiques grisantes.
Et puis, quand sur son chemin,
il rencontre des moulins,
il entraîne leurs roues de bois,
et chante plus fort encore.
Nos coeurs, transportés de joie,                                 près de Montreuil ==>                                                       
nous font sourire, simplement.
Car ce fleuve si petit
qui roule tranquillement,                                           sur la Course==>
car ce fleuve si joli
nous berce paisiblement.
Et quand enfin il s'étend
dans les vagues de la Manche,
ce fleuve, nommé la Canche,
tourbillonne encore plus fort.



                                                                 


 





estuaire de la Canche


                                                                             moulin à Beussent ==>


                                             à Maresquelle                                                                                                                                                                     

















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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 15:21
Aujourd'hui, Juliette nous propose de faire un gentil devoir de vacances, pour Papier Libre.
Se laisser inspirer par cette photo de "Maya Deren", qui, née à Kiev, en Russie en 1917, fut réalisatrice en Amérique.



Mon rêve était si beau, mon rêve était si pur.
J'oubliais le passé, j'oubliais le futur.
Le présent irréel ressemblait au bonheur.
Une joie sans pareille envahissait mon coeur.
Moi, j'aurais bien aimé ne plus me réveiller.
Le songe était si beau, le songe était si gai...


Oui, je sais, vous allez me dire que c'est un peu court... Que je vous ai habitués à des textes beaucoup plus longs... Oui, mais ce sont les vacances... Et je préfère m'amuser à peindre, plutôt que de faire mes devoirs de vacances... Hi hi...

Et bien, figurez-vous que Gabym, qui tiens le blog Aquarelgabym, m'a gentiment envoyé quatre alexandrins dans mes coms. Ils sont très jolis, alors, j'ai décidé de les placer dans mon article. Dites-moi ce que vous en pensez.

Tout s'endort à son tour: le nuage et la branche;
La fleur à l'instant même où respire le fruit;
La semaine, aussitôt que sonne le dimanche;
L'été, pendant l'hiver; le jour, pendant la nuit.

Alors, qu'en pensez-vous? C'est beau hein... Si vous aimez ses vers, sachez qu'il peint de magnifiques aquarelles, (surtout des oiseaux, mais aussi d'autres animaux, et des paysages), et que vous trouverez son blog en cliquant sur son nom, qui se trouve dans mes liens, à droite de mes articles.
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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 16:42
Nouvelle proposition de Juliette, pour PAPIER LIBRE:
Écrire en prose ou en vers, un texte, inspiré de cette phrase:
 "GOUTTES DE PLUIE COMME DES LARMES".

Les gouttes de pluie, salées comme de vraies larmes,
racontent mon chagrin d'un été, amoureux
de l'écume jolie d'une vague sans âme,
cherchant, sans succès à lui faire mes adieux.







Les gouttes de pluie, amères comme des larmes,
amorcent cette triste saison de l'automne.
Le ciel gris et monotone qui me désarme,
me rend affreusement morose, et je m'étonne.








Les gouttes de pluie, vibrantes comme des larmes,
lavent sans faillir la souffrance de mon âme.
Elles s'emploient à dissoudre les nuages gris
des mauvaises pensées de mon esprit aigri.











Les gouttes de pluie, aussi douces que des larmes,
s'amusent au soleil, avec beaucoup de charme.
Le ciel gris se pare alors d'un bel arc-en-ciel,
qui de déploie comme un ruban providentiel.
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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 23:07
voici un nouveau jeu d'écriture, proposé par Juliette pour PAPIER LIBRE.
Il s'agit de laisser parler son imagination, à partir de cette citation de VICTOR HUGO:
"Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne".


VICTOR HUGO

Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
je partirai contraint, oubliant le champagne
qui coulait à flot hier, pour fêter l'été.
Je partirai avec regrets, laissant mon chai,
ne craignant ni le froid, ni la faim, ni l'oubli.
Je partirai simplement, enlaçant ma mie,
pour un dernier baiser, sans espoir de retour.
Demain dès l'aube, j'abandonnerai mon amour.
Car, trahi par celui que j'appelais mon frère,
vendu pour un louis d'or aux autorités,
accusé de détournement et d'adultère,
condamné sans preuve de ces horribles méfaits,
je dois m'enfuir sans attendre d'eux un sursis.
Craignant pour ma liberté, et même ma vie,
et la peur au ventre, mais sûr de mon bon droit,
demain dès l'aube, avant l'arrivée des soldats,
j'irai me cacher au fond des marais hostiles.
J'irai par monts et par vaux, marchant loin des villes,
dans les bois, dans les plaines, vivant au jour le jour,
oubliant le confort de ma douce demeure.
J'apprendrai la vie loin de l'élue de mon coeur,
comptant sur mes amis espérant mon retour,
sachant qu'un beau matin, prouvant mon innocence,
ils me feront un signe, quémandant ma présence.
Pour fêter mon retour, ils ouvriront la danse.
Ensembles, nous chanterons le retour de ma chance.
Un jour dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
je reviendrai sans crainte, en oubliant le bagne.
Avec ma bien-aimée, je boirai le champagne
qui coulera à flot, pour fêter ma compagne.


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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 23:59
Voici la nouvelle proposition de Juliette pour Papier Libre: Se laisser inspirer par ce magnifique paysage de brume.

GERARD BERGER


Plénitude d'un paysage
dans la douceur apaisante
d'un rideau de coton.
Sans raison précise,
il enveloppe nos esprits
d'une confiance sans borne.
Et pourtant, ce brouillard
est souvent la cause
d'innombrables douleurs...
C'est là où tout bascule parfois!
Quand tout est paisible,
si on n'y prend pas gare,
la brume silencieuse
endort notre méfiance,
cette atmosphère ouatée
estompe notre vigilance...
Et le chemin de la vie
devient incertitude,
dans les brumes du destin,
un voyage inquiétant
vers un avenir,
fait de roses et de gris...
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9 juin 2008 1 09 /06 /juin /2008 00:37
Pour Papier Libre, Juliette nous propose de nous exprimer, en vers ou en prose, sur ce tableau de Fantin-Latour.


Un amour aveugle.

Depuis ma cécité,
je m'ennuie à mourir,
et je reste prostrée
dans ce fauteuil usé.
Toi, ma soeur adorée,
tu as la charité
de combler mes désirs,
d'oublier tes projets.

C'est moi qui suis l'aînée,
et pourtant maintenant,
c'est toi qui me protèges
de cet horrible piège,
m'offrant ton amitié
dans ce monde menaçant,
car mes jours sont si sombres,
et mes peurs en grand nombre.

 Chaque jour tu me lis
quelques pages d'un roman.
Alors j'oublie le temps,
le carcan de mes nuits.
Tu me soulages un peu
du manque de mes yeux,
et j'oublie un instant
mon chagrin lancinant.

Toi, ma soeur bien aimée,
sans qui je passerais
mes jours à me morfondre,
et mes nuits à confondre,
pour qui je donnerais
ma vie sans hésiter,
comment te remercier
sans froisser ta fierté?

Quand du bout de mes doigts
je caresse tes joues,
pour exprimer la joie
qui s'échange entre nous,
je retrouve confiance
en ma pauvre existence,
sans admettre pourtant
que tu perdes ton temps.
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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 22:58
Nouvelle proposition de Juliette pour Papier Libre: Décrire une des personnes que l'on aime le plus.
Je pensais parler de mon père, mais SIDO, plus rapide m'a devancée, et quand j'ai lu son poème, j'ai cru reconnaître mon père... Alors, pour ne pas faire de répétitions vis à vis de son texte, j'ai décidé de parler de ma mère, que j'aime tout autant que mon père...

ma maman et mon fils aîné, en 1982.

MAMAN.

Ma petite maman chérie,
tu étais la plus petite parmi nous,
mais tu étais la plus grande dans ton coeur et dans ton âme,
la plus humble et la plus discrète en société,
mais la plus remarquable pour le commun des mortels,
        par ton abnégation, ton courage et ton honnêteté.
Tu as laissé un grand vide quand tu es partie.
Mais malgré ton absence, tu restes toujours présente dans mon coeur.
Et à chaque décision importante que je dois prendre,
à chaque événement de ma vie,
je pense à toi, et je sais que tu me protèges,
et que tu me guides de là où tu es.
Tu as su montrer à tes enfants le bon chemin pour gravir les collines,
et éviter les abîmes du long périple de la vie.
Quand papa nous a quittés,
c'est avec courage que tu as affronté la solitude, sans jamais te plaindre.
Et quand tu venais chez nous, le week end,
tu nous offrais ta joie et ta bonne humeur.
Tu as été un exemple pour nous tous.
Le coeur sur la main, tu étais toujours prête
à rendre service à quiconque était dans l'embarras,
sans jamais ne rien réclamer en échange.
Tu fus une épouse aimante, une mère courage, une amie fidèle.
Et jusqu'à ma mort, je penserai à toi.


Ce texte, je l'avais déjà écrit en octobre 2007, pour rendre hommage à ma mère.
Vous pouvez retrouver cet article acompagné d'autres articles, dans mes "pages".


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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 02:44
Nouvelle proposition de jeu de Juliette pour Papier Libre: Ecriture sur image. Se laisser inspirer par cette photo représentant Saint Cado dans le Morbihan.


Ponctuation.

Là, un morceau de terre dans l'océan,
comme un point d'interrogation
entre le ciel et l'eau,
une île perdue dans cette immensité.

Sur cette île, une maison au toit rouillé,
posée dessus, comme un point d'exclamation,
affirmant son existence
en offrant son reflet à l'eau.

Et puis, dans cette maison au toit rouillé,
des gens qui viennent par intermittence,
comme des points de suspension,
s'interpellant entre guillemets,
s'apostrophant entre parenthèses...

Et quand personne ne vient ouvrir les volets,
on peut voir par beau temps
deux points de ponctuation,
s'entremêlant,
ne faisant plus qu'un dans ce décor somptueux,
l'un s'interrogeant, l'autre s'exclamant,
comme si leurs existences,
liées l'une à l'autre,
ne tenaient plus qu'à un fil,
le fil de l'eau,
cette eau qui se confond avec le ciel,
si bien qu'on ne sait plus
où s'arrête l'océan, où commence l'azur...



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  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant  à  la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...
  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant à la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...