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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 00:00
Voici une nouvelle proposition de jeu, de la part de AZACAMOPOL, pour la petite fabrique d'écriture:
Partir de cette idée, pour écrire un texte.





Je me souviendrais de tout.

Si je perdais l'ouïe, je me souviendrais de tout,
du son de ma guitare, qui accompagnait mes rengaines,
de toutes ces mélodies, qui transportaient mon âme au delà des frontières,
du chant mélodieux des oiseaux,
du sifflement du vent, s'engouffrant dans l'entrebâillement de la fenêtre,
du rire des enfants dans la cour de l'école, pendant la récré.

Si je perdais la vue, je me souviendrais de tout,
du bleu clair de tes yeux,
de la franchise de ton regard,
du sourire de mes fils,
de la transparence de l'eau claire du ruisseau,
de la luminosité des champs de blé, avant la moisson,
de toutes les couleurs des fleurs d'été,
de la splendeur d'un ciel étoilé.

Si je devais un jour traverser le désert,
je me souviendrais de tout,
de la source d'eau claire, jaillissant au flanc de la montagne,
de la brise légère, agitant mes cheveux,
de la pluie tombant du ciel, et rafraîchissant plantes et bêtes.

Si aujourd'hui je devais partir, sans espoir de retour,
je me souviendrais de tout,
de mon premier baiser d'adolescente,
volé sous un saule pleureur, près de la rivière.

Si le temps me le permettait, avant de partir,
je me souviendrais de tout,
de cet homme marié,
qui me promit monts et merveilles,
à moi, l'ingénue, qui ignorais la vie.
Je me souviendrais de mon refus de lui céder,
de ma peur de croquer dans le fruit défendu.

Si je devais quitter ce monde sans pitié,
ça ne serait pas sans regrets,
mais je sais que je me souviendrais de tout,
des envies, des regrets, et même des remords,
des mensonges, des oublis, de mes peurs aussi,
des petits plaisirs et des grands bonheurs.

Oui, je me souviendrais de tout,
de la perte d'un parent,
du sourire d'un ami,
de ta demande en mariage,
de la naissances des enfants.
Tout remonterait à la surface.

Je ne voudrais pas perdre la mémoire,
 je veux me souvenir de tout, jusqu'à mon dernier jour,
car mes souvenirs sont en vérité mes seuls trésors.
Sans eux, je perdrais la raison,
ainsi que ma raison d'être.

Vous verrez, je me souviendrai de tout!

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31 mai 2008 6 31 /05 /mai /2008 01:22
Comme promis, j'ai écrit un second texte, en réponse à la proposition d'AZACAMOPOL, pour Écriture Ludique, dont le thème est: "Portrait en négatif".

dessin de Jean-Michel Folon, né à Bruxelles en 1934.


Un portrait qui me ressemble.

Je ne suis pas ballerine,
c'était un rêve de gamine.
Faire des pointes, porter un tutu,
voilà un rêve bien foutu.

J'en étais pourtant capable,
je me sentais légère et aimable.
Mais pour moi pas de cours de danse,
rien qu'un rêve à outrance.

Je ne fais pas d'équitation, non plus du ski,
j'en avais tellement envie, c'est inouï!
Mais mes parents n'avaient pas d'argent
à dépenser dans des caprices d'enfant.

Je ne suis pas artiste peintre,
vivant de mon art sans crainte.
Je ne fais que balbutier,
prenant du plaisir à barbouiller.

Je ne suis pas vétérinaire,
c'est un métier exemplaire.
J'aurais voulu sauver les animaux du monde entier.
Mon coeur, trop sensible à leur souffrance, se révoltait.

Je laisse ce sacerdoce à d'autres, plus méritants.
Encore un rêve d'enfant
que j'ai rangé dans un tiroir
sous une pile de mouchoirs.

Je ne chante plus, ou c'est très rare.
J'avais pourtant un beau brin de voix,
m'accompagnant à la guitare,
durant les fêtes de la famille, dont je faisais pourtant la joie.

Mais ma voix, comme moi a vieilli,
et je perd aussi l'ouïe.
Ce que je chante n'est plus si beau,
j'ai l'impression de chanter faux.

Je ne nage plus depuis quelques années,
faute de temps principalement.
Et pourtant, ça je savais faire, et j'ai aimé.
J'en ai fait des brasses, et des kilomètres.

Maintenant, depuis le temps,
oserais-je encore me le permettre?
Je suis tellement rouillée,
je suis tellement coincée.

Je ne suis pas non plus infirmière,
une vocation, me disait-on hier...
Mais aujourd'hui, ce n'est plus qu'un beau souvenir,
enfoui au fond de ma mémoire.

Car ma vue, trop médiocre, parait-il,
m'aurait empêchée d'atteindre mon idylle,
qui était d'assister le chirurgien,
j'en ai été vraiment très chagrin.

Aujourd'hui, je n'ai plus d'envies démesurées,
non plus de rêves insensés.
Je me contente de subsister,
de voir la vie du bon côté.

Après tout, je n'ai pas tout raté.
Bien sûr, ce n'est pas ça, côté métier,
mais ma vie de couple me satisfait,
et mes enfants sont ma fierté!


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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 22:14
nouvelle proposition de jeu d'AZACAMOPOL, pour la petite fabrique d'écriture: Faire son portrait sous la forme négative, à  la façon de Marie-Paule Belle, dans sa chanson "Je ne suis pas parisienne".

je me suis lancée, avec beaucoup de plaisir, dans ce nouveau jeu. Mais j'ai vite oublié la forme négative... Je me suis laissée entraîner par mon imagination... C'est pourquoi, je comprendrais que vous ne publiiez pas mon texte, un peu hors sujet... Mais si vous décidez quand même de le publier, prévenez nos amis lecteurs de lire mes vers en les chantant sur la musique de "Je ne suis pas parisienne", ça sera beaucoup plus amusant, à mon avis... Dans les deux cas, je vous promets de vous envoyer un second texte qui respectera cette fois-ci les règles.

Chanson coquine.

1.
Je ne suis pas maigrichonne, j'en ronronne, j'en ronronne,
je suis plutôt bien roulée, ça lui plaît, ça lui plaît.
Je ne suis pas masochiste, ça existe, ça existe,
je suis plutôt réservée, désolée, désolée.
Quand je rentre dans son lit, c'est la vie, c'est la vie,
c'est pour lui faire des câlins, c'est divin, c'est divin.
Quand je chante ses louanges, l'est aux anges, l'est aux anges,
mais parfois je fais semblant, je sens qu'il n'est pas content, n'est pas content!

Refrain.
Alors, toute désappointée de l'avoir déçu,
je veux me faire pardonner, je me mets toute nue,
quand il me voit en tenue d'Eve, il ne résiste pas et me saute dessus,
et je ne suis plus déçue, lui non plus...

2.
Quelques fois il est grognon, c'est mignon, c'est mignon,
alors je tourne le dos, c'est pas beau! C'est pas beau!
Oui mais je fais ça pour rire, il m'attire, il m'attire,
je ne sais pas lui dire non, c'est bidon, c'est bidon.
Nous ne sommes pas échangistes, trop de risques, trop de risques,
nous sommes un couple "dans les normes", c'est énorme, c'est énorme,
pas besoin de réconfort, c'est trop fort, c'est trop fort,
on se suffit entre nous, je sens bien qu'ils sont jaloux, qu'ils sont jaloux!

Refrain.
Alors, pour les oublier, ces individus,
je veux lui tourner la tête, je me mets toute nue,
quand il me voit en tenue d'Eve, il ne résiste pas et me saute dessus,
et je ne suis pas déçue, lui non plus...

3.
A force de l'faire sous la couette, c'était chouette, c'était chouette,
on a rencontré l'ennuie, quel soucis, quel soucis.
Pour ne pas le décevoir, quel déboire, quel déboire,
je dis que je suis ravie, pas joli! Pas joli!
Mais il sent mon désarroi, quel émoi, quel émoi,
et il ne sait pas quoi faire, quelle galère! Quelle galère!
Faire toujours ça dans le lit, quel gâchis! Quel gâchis!
On ne prend plus de plaisir, je sens que ça devient pire, ça devient pire!

Refrain.
Alors, toute désappointée de cette déconvenue,
j'oublie ma timidité, je prend le dessus,
et pour ne pas qu'il perde l'envie de me faire des caresses, de me sauter dessus,
je propose des positions très pointues...

4.
Depuis on ne s'ennuie plus, j'suis émue, j'suis émue,
je suis devenue sa reine, quelle aubaine, quelle aubaine,
il est mon prince charmant, c'est touchant, c'est touchant,
je me frotte tout contre lui, c'est parti! C'est parti!
Quand on fait ça dans le noir, c'est bizarre, c'est bizarre,
on se retrouve à l'envers, quel mystère! Quel mystère!
On a oublié l'ennuie, j'en jouie, j'en jouie,
enfin on a inové, c'est pour ça qu'on est très gai! Qu'on est très gai! Qu'on est très gai!


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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 00:24
nouvelle proposition de jeu de la part d' AZACAMOPOL, pour la petite fabrique d'écriture:
Racontez votre première fois... (cigarette, voiture, petit ami, etc...)




Ma première fois, avec vous...

La première fois que j'ai tapé un poème sur le clavier de l'ordinateur, c'était pour le mettre sur mon blog... Un blog... Huit jours avant, je ne savais même pas que ça existait... Ce que je voulais,  quand j'ai essayé pour la première fois, c'était que des étrangers puissent lire ce que j'écrivais, sans même me connaître... Car chez moi, je n'avais personne avec qui partager ce plaisir... Il faut dire aussi que je n'aurais jamais osé lire un de mes poèmes devant des personnes, étrangères ou non, en étant face à elles... Ma timidité étant bien trop forte, et bien plus supérieure à mon besoin d'étaler mes pauvres vers... Alors,de savoir que je pouvais faire lire mes poèmes sans me montrer, j'avoue que c'était très tentant...
Alors, les premières semaines, j'ai recopié systématiquement tous les poèmes que j'avais écrit dans ma jeunesse, pour voir ce qui allait se passer...
Tous les soirs, en rentrant du boulot, je m'installais, fébrile, devant mon clavier, avec l'espoir caché de lire enfin un commentaire... Au bout de deux semaines, je commençais à désespérer... Aucun mouvement sur ce blog maudit... Pourtant, je n'avais entendu dire que du bien de cette pratique sur internet... J'avoue que plusieurs fois, j'ai failli renoncer...
Mais un soir, alors que je n'y croyais plus, mon premier commentaire!.. Je n'en revenais pas, j'étais excitée comme une puce, et pourtant, ce commentaire, qui venait d'une certaine "sev", se résumait à un seul mot: "joli"... Le lendemain, "sev"  m'avait laissé un nouveau commentaire, tout aussi court que le premier, mais qu'est-ce que j'étais contente... Ensuite, de nouveau un long silence... Il faut dire que je n'y connaissais rien en blog, en informatique, ni même en courrier électronique... Ce n'est que petit à petit que j'ai compris "les ficelles du métier" d'un bon blogueur... Et je suis encore loin de tout savoir.
Comme je ne voyais plus rien venir, je me suis mise à prospecter, de droite et de gauche, pour passer le temps, en commençant par rendre visite à Séverine, sur son blog "ninousnini", c'était la moindre des choses, n'est-ce pas? Et puis, chemin faisant, j'ai découvert d'autres blogs, et j'ai même trouvé le truc des "newsletters"... Je sais,ça parait évident pour vous, mais j'étais vraiment novice en la matière, c'est d'ailleurs mon fils qui m'a aidée à ouvrir mon blog, si non toute seule, je n'y serais jamais parvenue... J'ai du apprendre aussi à écrire sur le clavier, quelle galère pour trouver les lettres, que de temps j'ai passé au début, à errer au dessus des touches , mes mains balayant la longueur du clavier dix fois avant de trouver  leur bonheur, et à chaque lettre, le même cinéma...
Bref, tout ça pour dire que cette aventure me prend de plus en plus de temps:
1-Répondre aux amis blogueurs qui me font l'honneur et le plaisir de me rendre visite, et de laisser un commentaire.
2-Écrire de nouveaux textes, inspirés tout droit des propositions de jeu de ces sympathiques communautés, telles que "la petite fabrique d'écriture", pour n'en citer qu'une.
3-Écrire de nouveaux poèmes, inspirés de mes expériences personnelles.
4-Et puis, rendre visite à tous mes nouveaux amis des blogs, chez qui je laisse moi aussi des commentaires.
Cela fait maintenant huit mois que je partage ma passion avec vous, et que je m'enrichis de connaissances et d'expériences grâce à vous. Et je ne regrette pas, d'avoir osé ce jour là, en octobre 2007,  franchir le pas...  Depuis que je vous connais, (certes que virtuellement), ce n'est que du bonheur!
Et je profite de ce nouveau jeu, de ce nouveau plaisir devrais-je dire, pour vous remercier, tous autant que vous êtes, de votre présence.

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 00:24
nouveau jeu proposé par AZACAMOPOL: Se laisser inspirer par ce tableau de Joëlle Chen, représentant des mains sur un métier à tisser.

LES MAINS.

Les mains de l'artisan s'activent sans cesse.
Expertes en leur matière, elles recherchent le parfait.
Et sur le bout des doigts, ressentent l'infini.

Les mains de l'ouvrier, rudes et épaisses,
se chargent des besognes, pour le moins compliquées,
et transforment la matière avec dextérité.

Les mains du chef d'orchestre, nerveuses et inquiètes,
transportent dans les airs, la mélodie parfaite,
d'un compositeur inconnu, inspiré par la vie.

Les mains du musicien, fines et agiles,
glissant sur les cordes, comme des papillons,
entraînent avec elles, l'auditeur attentif.

Les mains de la mère, qui maintiennent la maison
dans l'ordre et la propreté, savent se faire caresses,
soulageant les chagrins de l'enfant en détresse.

Les mains des enfants, petites merveilles,
attrapent le ballon en écartant les doigts,
et se joignent en claquant pour exprimer leur joie.

Les mains de l'acrobate, puissantes mais subtiles,
mécanisme parfait, semblent se dédoubler,
pour la joie du badaud, joyeux et réceptif.

Les mains de l'amant, pareilles à des abeilles,
prospectent une à une, les fleurs de la passion
de sa maîtresse, fougueusement, mais avec prudence.

Les mains du tortionnaire, aiguisent leurs serres
sur des victimes innocentes qui ont baissé les bras.
Elles savourent avec haine, leur puissance meurtrière.

Et toutes ces mains coupées, dans des pays lointains,
parce qu'elles ont dérobé le bien de leur voisin,
qui n'ont plus d'existence, et qui pourrissent en terre.

Et ces mains au chômage, qui n'osent pas frapper
sur les portes fermées, peur de se faire jeter,
aimeraient retrouver un peu de compassion.

Toutes ces mains qui s'activent pour des corps ingrats,
devenues avec le temps, outils de précision,
et dont l'homme, sans y penser, se sert à outrance.

Et ces mains en colère qui cognent sur la table,
avec un poing serré qui résonne comme un gong,
pour manifester la rage de voir tant d'injustice.

Et toutes ces mains fourbues, qui moissonnent.
Et toutes ces mains cachées, qui braconnent.
Toutes ces mains expertes qui sont reconnaissables.

Celles des médecins qui pansent les blessures.
Celles des curés qui bénissent les âmes.
 Toutes ces mains tendues qui se font impostures.

Et voilà mon poème transformé en prière.
Il faudrait des mains fortes pour retenir les rames
de ce bateau en dérive, au bord du précipice.

 
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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 23:14
nouvelle proposition de jeu de AZACAMOPOL pour LA PETITE FABRIQUE D'ECRITURE:
Parler d'un vêtement que l'on a porté dans le temps, qui nous a marqué d'une façon ou d'une autre.



La jupe plissée bleue marine.

Je me souviens de cette époque, de ma tendre enfance jusqu'à l'adolescence, où je fus affublée d'une méchante jupe plissée bleue marine, descendant sous les genoux, accompagnée d'un chemisier blanc, et, durant l'hiver, d'un pull à col en "V", bleu marine lui aussi...
Ce n'était pas une excentricité de ma mère, rassurez-vous, mais bel et bien l'uniforme de l'école catholique où j'ai fait toutes mes études...
J'avoue que ça ne m'était pas trop pesant, puisque mes soeurs étaient affublées du même accoutrement, et que toutes les filles de l'école privée étaient, elles aussi, habillées de la même façon. Cela me paraissait donc normal, je suppose...
Il faut dire que nous n'étions pas peu fières de déambuler dans les rues, en rang serré, deux par deux... Cela faisait un bel ensemble harmonieux, (et silencieux), surtout lorsqu'on croisait les enfants du "C.E.S", qui portaient des vêtements de toutes les couleurs, et qui étaient bien moins disciplinés que nous, et, déjà pour l'époque, beaucoup plus exubérants!
Je me souviens d'une année, je devais être en classe de cinquième, ou de quatrième, où le règlement vestimentaire s'était adouci, enfin si on veut: Les hivers, à cette époque, étaient rudes, et nous avions enfin eu le droit de porter des pantalons. Mais ils devaient, vous vous en doutez, être bleus marines, eux aussi, et le pire, tenez-vous bien, c'est qu'il fallait les porter sous la jupe... Je ne vous dit pas l'allure générale!!
Ce n'est qu'en arrivant en classe de seconde, dans une autre école privée, du même ordre religieux que la première, et où je me suis retrouvée pensionnaire, que nous eûmes le droit de porter des jupes droites, ou "porte-feuille", comme c'était à la mode en ce temps là, ainsi que des pantalons, sans jupe par dessus, mais toujours bleus marines, (c'était déjà pas mal, il ne fallait pas trop en demander d'un coup)... Le chemisier avait lui aussi changé de couleur, de blanc il était passé à bleu ciel, ce qui était plus seyant...
Nous avions fait un grand pas en avant, mais nous restions toutes uniformément semblables...
Je ne peux pas dire que je détestais cette fameuse jupe plissée, (peut-être bien que oui, par moments) mais elle est restée gravée dans ma mémoire pour le reste de mes jours.
 
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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 23:09
Nouveau jeu proposé par AZACAMOPOL, de La Petite Fabrique d'Ecriture: Qu'avez-vous perdu?



                                             

J'AI PERDU LA NOTION DU TEMPS.

Avant, j'avais perdu mon identité,
j'avais perdu l'envie de poétiser.
Car la vie aidant,
son cheminement
m'avait trouvé
d'autres priorités.
Le mariage, ensuite les enfants,
me semblèrent d'abord plus importants.
Le bonheur des miens passait en premier,
et j'avais mis mon égo de côté.
Ils avaient pris l'habitude
de cette douce plénitude.
Tout rendre propre et leur faire à manger.
Femme d'intérieur et mère au foyer.
Ces deux fonctions m'allaient comme un gant.
Ce n'était pas moi, je sais maintenant...
Car à présent,
plus rien n'est comme avant.
Depuis que je connais l'informatique,
j'oublie mes devoirs, c'est systématique.
Je perds la boussole
et ça me désole.
Et oui, internet
me fait perdre la tête.
J'ai perdu le nord,
et que sais-je encore?..
Dès que je mets les doigts sur mon clavier,
j'écris mes articles et je prends mon pied.
J'oublie le présent, mes priorités.
Je passe du bon temps, comme ensorcelée.
Quand je lis vos coms, je suis au printemps.
Désormais, je perds la notion du temps.

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 18:50

die01.jpg
Je me souviens de cette petite gare dans la petite ville de campagne, non loin de mon village.
Je devais avoir treize ans,c'était l'été, et je partais en vacances pour la première fois avec ma mère et ma soeur.
Son extérieur avait été fraîchement repeint en bleu, et j'avais l'impression que le ciel de cette belle matinée se reflétait sur ses murs...
Devant son entrée, un beau parterre de fleurs, au dessus de sa lourde porte vitrée, une grande horlorge, et sur ses deux pignons, le nom de la ville, inscrit en grand, pour être facilement lu par les voyageurs des trains...
De l'autre côté du bâtiment, il n'y avait que deux voies férées, l'une qui emmenait les gens vers le nord (de la France), jusqu'au terminus, à la gare de Lille (dans le département du Nord), et l'autre qui se dirigeait vers le sud, celle que nous allions prendre pendant une longue journée chaude et éprouvante.
Moi qui n'avais jamais voyagé, j'étais excitée comme une puce, et l'attente me sembla interminable...
Le train devait nous emmener à Toulouse. Là-bas, nous attendaient mes grands-parents, des oncles, des tantes, des cousins et des cousines de tous âges... En fait, ils étaient tous des étrangers pour moi et ma soeur, ce qui rendait l'aventure encore plus excitante...
Oh, elle n'était pas grande cette gare de campagne... Pour les voyageurs, il n'y avait qu'une grande salle unique. A droite, une vitre montant jusqu'au plafond, derrière laquelle se trouvait le chef de gare et tous les employers. Le carrelage du sol dessinait des rosaces. Il y avait des bancs en bois, dont les dossiers étaient trop droits et faisaient qu'on était mal assis... Des plantes vertes en plastique tâchaient d'égayer les vieux murs de la pièce... Pas d'escalator, pas de marchand de journaux, une seule et unique pièce, haute de plafond, éclairée par la lumière du jour venant des vitres placée de chaque côté, avec une énorme balance pour peser les gros colis, et des panneaux publicitaires sur les avantages de la SNCF, que j'ai pris le temps de lire pour tromper l'ennuie de l'attente...
Tout compte fait, rien d'excitant dans cette petite gare qui ne sentait pas très bon... Une gare que j'allais fréquenter plus assidûment quelques années plus tard, pour pouvoir poursuivre mes études et devenir pensionnaire à Lambersart...
Mais ce jour là, pas question d'études ni de pensionnat, et cette petite gare, qui ne payait pas de mine, me semblait être le début d'une belle aventure estivale.
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 14:59
Nouvelle consigne d'AZACAMOPOL pour  LA PETITE FABRIQUE D'ECRITURE:
Ecrire un nouvel article, en commencant par ce vers de QUENEAU:
                                       "TU PRENDS LA PREMIERE A DROITE",
Laisser aller son imagination, et utiliser le plus souvent possible le "TU", suivi d'un verbe.


"BOIRE OU CONDUIRE".

Tu prends la première à droite,
après l'église du village.
Tu sais que cett' rue est étroite,
alors, serre bien ton virage!

La dernière fois que t'as conduit,
tu t'es retrouvé sans l'permis!
Sois plus prudent cette fois-ci,
ou bien alors, prends un taxi!

Dans cette rue, compte deux feux,
et de nouveau, tu tournes à droite.
Cette voie est en sens unique,
oui, elle est longue, pas de panique!

Je sais que tu as les mains moites,
comme elle est large, ça ira mieux.
Tu tournes à gauche sur la place,
et gare-toi, tu as la place.

Le cimetière est à côté,
tu ne pourras pas te tromper!
Puis longe à pied le mur d'enceinte,
et surtout n'oublie pas l'absinthe!

On va pouvoir fêter ensemble,
nos retrouvailles, sous le vieux tremble
qui trône au milieu du jardin.
Et cette fois tu s'ras malin.

Au lieu de reprendre le volant,
avec des "degrés" dans ton sang,
tu resteras à la maison,
ça sera mieux que la prison!
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 23:22
proposition de jeu pour AZACAMOPOL:
choisir un proverbe, et l'illustrer par un texte de notre composition.
Voici le proverbe que j'ai choisi: "Rien ne sert de courir, il faut partir à point".


Vite, si je ne me dépêche pas, je vais être en retard...
Encore un quart d'heure avant de partir au boulot...
Juste le temps d'étendre le linge, pour qu'il ne se froisse pas en restant trop longtemps dans la machine.
Allez ma grande,  accélère, tu n'as plus beaucoup de temps...
Ca y est, j'ai terminé... Je vais pouvoir y aller, je serai juste à l'heure...
Je vérifie une dernière fois la porte de derrière... C'est bon.
Zut, j'ai trop envie de faire pipi, tant pis, il faut que j'y aille, ça ne me prendra qu'une minute...
Cette fois, c'est parti! Mais ça va être juste... Ca ne fait rien, je roulerai plus vite pour grignoter quelques secondes. Allez, roule! Accélère, ne ralentie pas dans les virages, tu gagneras du temps...
Ca y est, j'y suis arrivée, mais j'ai cinq minutes de retard... Je vais attraper un savon par mon patron! C'était bien la peine de rouler comme une malade, sur les chapeaux de roues...
Si seulement j'étais partie plus tôt, je serais arrivée à l'heure...
Moralité: RIEN NE SERT DE COURIR, IL FAUT PARTIR A POINT.
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  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant  à  la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...
  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant à la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...