Jeu n°46: Début sans fin, mais avec 15 mots imposés, dont 10 mots minimum obligatoires.
Le texte devra commencé par "C'EST UN GLACON".
Les 15 mots sont: - angora - ordinateur - chanter - pousser - allumette,
- jeune - piscine - sept - rouge - courir,
- peindre - dépayser - salon - épisodique - linge.
En plus, illustrez si possible votre texte avec une photo,un dessin, un tableau, une abstraction...

"Et pourtant, quand je l'ai vue la première fois, dans son pull angora et son jean moulant, assise devant son ordinateur, dans un coin du salon, je crus voir une princesse des mille et une nuits... Je crus voir Blanche-Neige sans les sept nains... C'est pour ça que j'ai poussé le culot jusqu'à l'accoster...
Elle est tellement belle, jeune et intelligente... Que ce fut plus fort que moi, et pourtant, tu me connais... Je ne suis pas du genre à m'emballer au quart de tour... Mais là, je ne sais pas pourquoi, sans doute envoûté par son charme, je l'ai invitée à m'accompagner à la piscine...
Et là, quand je l'ai vue pour la deuxième fois, dans son maillot de bain rouge, mince comme une allumette, qui courait le long du bord, se jouant de l'attraction terrestre, sans craindre de piquer une tête... Je crus voir la Vénus de Botticelli, avec ses longs cheveux blonds et ondulants...
C'est là que je suis tombé amoureux!
J'aurais voulu m'agenouiller pour lui chanter la sérénade... J'aurais voulu être Renoir, pour peindre son corps sur un tableau grand format, la décliner dans toute sa nudité... Je m'imaginais porter frénétiquement mon pinceau sur la toile, puis de façon épisodique, pris par mon inspiration, le frotter dans un linge, pour éliminer le trop plein de couleur, et recommencer sans fin, jusqu'à atteindre la perfection, tel un génie de l'impressionnisme... Près d'elle, je me sentais pousser des ailes! Près d'elle, j'étais désorienté, comme dépaysé. Je dus m'adapter à sa façon de vivre... J'ai tout fait pour elle... Je n'ai reculé devant aucun sacrifice...
Mais elle m'a toujours considéré de haut, me prenant pour sa marionnette! Me faisant tourner bourrique... J'ai été patient, mais c'est fini! Je me suis guéri d'elle, j'ai rompu... Elle n'a jamais dénié assouvir le moindre de mes désirs. Je l'ai pourtant suppliée de m'offrir ses faveurs, mais elle est toujours restée de marbre! Mis à part quelques baisers, pris à la volée, sans aucune importance pour elle, je n'ai jamais reçu de sa part le moindre signe d'affection, ni le moindre mot d'amour...
Je me suis enfin débarrassé de son attraction, de mon attirance vers elle!
C'est un glaçon, je te dis!"
