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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 23:04
Grâce à l'exercice n°63 d'Écriture Ludique, exercice proposé par Isa et Zabilou, me voici lancée dans un tout nouveau genre pour moi: le roman policier, ou tout du moins, ce qui pourrait être un extrait de roman policier...
Cette fois, il nous est proposé trois listes de mots, une liste de personnages, une liste de lieux, et une liste composée de nombres ou de dates... Et nous devons choisir cinq éléments pour chacune de ces listes.
Voici donc ces trois listes, dont je vais souligner les mots que j'ai choisis pour écrire mon histoire:
 
PERSONNAGES: - prêtre - assassin - chien - femme - homme - poisson rouge - vieux - chat - peintre - maître - voleuse - femme d'affaires - magistrate - recteur d'académie - policier.

LIEUX: - un balcon - un bar - une abbaye - une maison close/un bordel - un sous-sol - un(des) toit(s) - une cage - une cellule - une cuisine - une salle de bain - un bureau - une réserve (de magasin) - un ascenseur - une cabine - des escaliers.

DATES/NOMBRES: - 22 mars - 15 - 7 - 1 - 5 - 12 - 31 décembre - 1er mai - 74 - 156 - 2943 - 33 - 7 octobre - 150 - 1528.

              Meurtre dans le parc.

   Le père Bruno, prêtre de la paroisse de Saint-Antoine, comme tous les soirs, après la messe de 18 heures, s'agenouilla une dernière fois devant l'autel, fit une dernière prière, puis en sortant, ferma la grand-porte de l'église de l'abbaye. Cette Abbatiale, qui datait de 1528, et qui avait été bâtie par des moines du même ordre, se dressait, trapue et flanquée d'une tour carrée, entre un immeuble moderne et gigantesque, et un vieux bâtiment désaffecté, dont les briques s'étaient noircies avec le temps et la pollution. Ça faisait bien longtemps qu'il n'y avait plus de moines, seule l'église continuait de subsister, mais de plus en plus fébrilement...
   D'un pas pressé, il regagna le presbytère... C'est qu'il ne faisait pas bon traîner dans les rues, la nuit tombée. Il s'était déjà fait agresser plusieurs fois par de jeunes voyous... La dernière fois, c'était le 22 mars de la même année. Une petite voleuse, âgée de 12 ans à peine, l'avait attaqué pour lui dérober 10 euros... Elle lui avait assené un coup de pied dans le creux du genou, ce qui lui fit perdre l'équilibre, et la gamine en profita pour lui faire les poches...
   Cette fois là, c'était le soir du 31 décembre, quelques heures avant la nouvelle année. Il y avait beaucoup d'animation dans le bar voisin. Les gens avaient bu plus que de raison... Il les entendait rire et crier, puis ce fut un bris de verre... Comme si le fait de terminer une année, leur donnait le droit de s'enivrer et de tout casser. Tous les ans, à la même époque, c'était la même chose... Il n'y avait que débauche et violence gratuite: Casser, frapper, voler, violer même... Juste pour le plaisir!!
   Et ce soir là, alors qu'il n'était encore qu'à mi-chemin de chez lui, il entendit le hurlement d'une femme. Il fut pétrifié sur place, et son sang se glaça dans ses veines... Après quelques minutes d'hésitation, et malgré la peur qui le tenaillait, il se dirigea à pas de loup vers cet effroyable cri de terreur... De toutes façons, il n'avait pas le choix, c'était sur sa route.
    Il faisait noir, on n'y voyait rien... Il y avait bien des réverbères, mais toutes les lampes avaient servi de cibles, depuis bien longtemps, aux gamins du quartier qui s'entraînaient avecleurs frondes. D'ailleurs, les lumières de la rue n'avaient pas été leurs seules cibles, les vitres du vieux bâtiment avaient elles aussi subi leurs jeux malveillants, quand ce n'étaient pas les chats, qui par plus de prudence, se déplaçaient désormais sur les toits des maisons... De là, on devait avoir un sacré point de vue sur toutes les rues alentours, et sans être vu... Le prêtre se disait souvent qu'il aurait bien aimé s'y réfugier comme les chats: Quitter son église, rentrer chez lui sans être vu, en passant par les toits... Malheureusement, c'était impossible, mais ce soir là, il aurait vraiment aimé être un chat...
   Il quitta enfin cette sombre ruelle pour atteindre le parc d'où venait le cri, et où l'unique lampadaire éclairait encore les lieux... Il atteignit des buissons, et c'est là qu'il aperçut une masse informe sur le trottoir... Après un coup d'oeil tout autour, il fit encore quelques pas, puis se pencha pour regarder de plus près cette forme mal définie, en espérant secrètement qu'il se trompait... Mais non, c'était bien le corps d'une femme... Celle, supposait-il, qu'il avait entendue crier 5 minutes plus tôt. Elle était là, gisant sur le sol, une plaie à la tête, du sang barrait son joli visage, et ses yeux, vitreux et sans vie, semblaient le fixer étrangement. Son sac à main traînait, ouvert dans le caniveau, et tous les objets qu'il contenait, étaient éparpillés à côté d'elle. Elle devait être âgée de 30 ans, 33 au plus. Le prêtre était horrifié, et se demandait si l'assassin ne rôdait pas encore dans les parages, et ne chercherait pas à lui faire la peau à lui aussi...
    Il aperçut une cabine téléphonique et décida de s'y diriger pour appeler la police. La cabine était bien éclairée, et il se dit qu'il serait moins en danger en pleine lumière que dans ce coin sombre. Il traversa alors en courant la dizaine de mètres qui le séparait de cette cabine , y entra, chercha une pièce de monnaie dans ses poches, (il en avait toujours quelques-unes), et composa le numéro d'urgence de la police...
    Après quelques minutes d'explications, le policier au bout du fil lui dit qu'un car de police arrivait tout de suite, et qu'il fallait qu'il reste auprès du corps en attendant... Mais il préféra rester dans cette cabine téléphonique, qui pour le moment, lui semblait être le meilleur endroit pour les attendre... Il avait beau être prêtre, il n'en était pas moins homme avant tout, avec ses craintes et son envie furieuse de rester en vie...
   Tout à coup, un bruit métallique, surgissant de la torpeur de la nuit, le fit sursauter, et son coeur se mit à battre encore plus fort dans sa poitrine... Mais ce n'était qu'un chat, qui, en faisant les poubelles, avait fait tomber un couvercle, ce qui eut pour résultat de le faire miauler sinistrement, et du coup, d'effrayer le pauvre prêtre, au bord de l'évanouissement... Puis, il entendit enfin la sirène de la police. Rassuré, il sortit de la cabine, pour leur faire signe de s'arrêter. Il lui fallut encore un sacré bout de temps pour expliquer aux forces de l'ordre tout ce qui s'était passé, avant de pouvoir rentrer chez lui.
   Vers 20 heures, il retrouva enfin son chat, qui l'accueillit en miaulant et en se caressant sur ses jambes. Il s'enferma à double tour, encore tout retourné de ce qu'il venait de vivre, se dirigea vers sa petite cuisine, s'assit, puis resta prostré un long moment, en fixant la table... Son chat avait beau se rappeler à lui, (ayant l'habitude de manger dès que son maître rentrait le soir), mais rien n'y faisait, il n'arrivait pas à penser à autre chose. Sans cesse, il revoyait le visage de cette pauvre jeune femme, tâché de son sang, et son regard fixe et sans vie... Cette vision l'obsédait, il n'avait ni faim, ni envie de dormir. A cet instant précis, il aurait aimé se confier à quelqu'un. Mais il n'y avait que son chat, qui pour l'instant, n'avait qu'une idée en tête, manger, puis aller faire un tour sur les toits de la ville...
   Alors, Bruno, après s'être occupé de son chat, s'assit de nouveau devant la table de la cuisine, y posa ses coudes, plaça sa tête dans ses mains, et fit se qu'il faisait le mieux: il pria de tout son coeur, pour le repos de l'âme de la jeune femme, ainsi que pour conjurer sa propre peur. Quelques heures plus tard, terrassé par la fatigue, il se décida enfin à aller se coucher, en espérant pouvoir s'endormir rapidement, et en espérant surtout ne pas faire de cauchemars.


 


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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 14:09
Voici mon troisième exercice pour la proposition n°60 de Michel Faux Rêveur, pour Écriture Ludique:
Il s'agit de l'ancien exercice n°17b, proposé le 28-10-2007, par Claire Ogie: écriture sur image, d'après l'oeuvre de Indischer Maler um, 1580.                        
Il était une fois
dans un joli bois
une fille de roi
en robe de soie.
               
Mais elle s'ennuyait
                dans son beau palais,
                et ne faisait rien
                dans son grand jardin.
                                
La belle solitaire
                                 dans son univers,
                                 avait un pivert
                                 qui faisait des vers.
                                             
Il montra la lune
                                              à la jolie brune,
                                              elle donna une prune
                                              à l'oiseau des dunes.
                                                             
Pour la remercier
                                                              de sa grande bonté,
                                                              il dit: "Majesté,
                                                              ton coeur va chanter".
                                                                              
"Aie confiance en moi
                                                                               jolie fille de roi,
                                                                               ton coeur trouvera
                                                                               l'amour dans ces bois".
                                                                                
"Au bout du chemin,
                                                                                      trouve le jasmin,
                                                                                      dans l'air du matin,
                                                                                 chante mon refrain"
                                                                               "Alors tu verras
                                                                               à l'orée du bois,
                                                                               et tu entendras
                                                                               l'oiseau d'apparat".
                                                               "Tu abreuveras
                                                               ce très bel ara
                                                               grâce à la rosée
                                                               posée sur tes pieds".
                                                "L'oiseau assoiffé
                                                sera transformé
                                                en prince charmant
                                                en habit d'argent".
                                  "Car l'oiseau chantant,
                                   d'un sort envoûtant

                                  
est le prisonnier
                                   depuis des années".
              "Puis il ouvrira
              le creux de ses bras,
              tu t'y blottiras
              le coeur plein d'émoi".
"Vous vous marierez,
des enfants, aurez.
Votre bel amour
vivra pour toujours".


Voilà, mon troisième exercice est terminé... Je ne pensais pas aller aussi vite... OUF!!! Pari gagné! Je ne suis pas encore bonne à mettre au placard... En général, c'est surtout le temps qui me manque... Il faudrait que j'arrête de travailler... Mais malheureusement, je ne peux pas, faute d'argent... Comme tout le monde... Il va falloir que j'attende avec patience l'heure de la retraite... Oui, mais là, je ne suis pas pressée.... Et non, je n'ai pas envie de prendre dix ans d'un coup! Pas folle la guêpe!  
.
                                                                                              
                                                              
                                          

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 20:03
Voici mon deuxième exercice pour la proposition n°60 de Michel Faux Rêveur, pour Écriture Ludique:
Il s'agit de l'ancien exercice n°12, proposé le 14-10-2007 par mpolly: écriture sur image, d'après l'oeuvre d'Yves Gusella, "SOUS LE PONT".


Sous le pont des poètes,
coule l'onde des vers.
Sous le pont des écrivains,
coule le flux des idées.
Sous le pont des peintres,
coulent les couleurs du temps.
L'eau de mes pensées
effleure cette arche,
et éveille en moi
l'inspiration des mots et des couleurs.



Voilà pour mon deuxième exercice... Je n'ai plus qu'une semaine pour faire mon troisième exercice, pour gagner mon pari... J'espère que mon inspiration ne me fera pas faux bon...

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 00:04
Aujourd'hui, écriture ludique, pour sa proposition n°60, nous lance un défi:
Vous allez devoir choisir parmi les 59 exercices proposés jusqu'ici, au moins trois exercices, pour lesquels vous n'avez pas encore participé, et vous avez jusqu'au 19 octobre...
J'ai choisi les trois exercices suivants:
-exercice n°53: écriture sur image, proposée par Michel, le 17 09 08.
-exercice n°17b: écriture sur image, proposée par Claire Ogie, le 28 10 07.
-exercice n°12: écriture sur image, proposée par mpolly, le 14 10 07.

J'ai du pain sur la planche... Et je ne suis pas encore sortie d'affaire...

Voici mon premier exercice:
-exercice n°53: écriture sur image, proposée par Michel Faux Rêveur.



Terreur.


Où suis-je? Que se passe-t-il?
Pourquoi suis-je ligotée et bâillonnée?
Je n'arrive pas à comprendre...
J'ai mal à la tête, j'ai envie de vomir...
Je n'arrive pas à me souvenir...
J'ai peur!
Maman, papa, où êtes-vous?
Venez me chercher, je vous en supplie!!
Il fait noir ici...
J'ai toujours eu peur du noir...
Ça fait des heures que je suis là, à attendre...
A écouter le moindre bruit,
à épier le moindre mouvement dans le rai de lumière, sous la porte...
Mes yeux se sont habitués à l'obscurité,
je distingue l'ombre des objets qui se trouvent entassés dans cette pièce,
ce doit être un débarras...
Qu'est-ce que je fais là?
Cette solitude me pèse de plus en plus...
Je crois que je préférerais que ceux qui m'ont mise là, se manifestent...
Au moins, je saurais à quoi m'en tenir...
Je n'en peux plus d'attendre...
Que va-t-il m'arriver?
Est-ce qu'ils veulent une rançon?...Mes parents ont de l'argent...
Est-ce qu'ils vont me faire du mal?...
Mon coeur bat la chamade... Je me sens défaillir...
Je suis terrorisée, et je n'ai plus que mes yeux pour pleurer...
Papa, je t'en prie, viens me chercher!!
Mes liens me font mal...
J'ai soif... Je suis fatiguée...
J'entends un bruit...
Mon Dieu, ayez pitié de moi...
Je vais fermer les yeux...
Car, si je vois leurs visages, c'est sûr, ils vont me tuer...
J'ai envie de hurler, mais je suis bâillonnée...
Rien ne se passe... Je n'entend plus rien...
Une souris! C'est une souris qui est sortie de son trou!
J'ai cru mourir de terreur...
Je suis presque soulagée...
Si seulement elle pouvait ronger mes liens,
j'essayerais de m'enfuir...
Mais à quoi bon?...
Je suis perdue, c'est couru d'avance...
Même si papa leur donne ce qu'ils veulent,
ils me tueront, c'est sûr!...
Papa, maman, venez me chercher, j'ai tellement peur...
Papa, maman.... Je vous aime....

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 00:15
Voici la proposition n° 58 d'écriture ludique: Voici la liste de dix mots, avec chacun trois synonymes... Certains de ces mots ont plusieurs sens...

En écrivant cette liste, je vais souligner les mots que j'ai choisis.
- présence - compagnie - fraîcheur - régularité.
- compas - boussole - jambe - règle.
- gémir - murmurer - réclamer - ronchonner.
- fidèle - adepte - constant - immuable.
- convaincant - décisif - persuasif - péremptoire.
- loup - bête - masque - rusé.
- rapide - chute - éphémère - fugitif.
- parallèle - clandestin - recoupement - tranchée.
- courbe - arabesque - cambrure - diagramme.
- tendre - converger - graviter - écarteler.

J'ai choisi de faire un alexandrin.

Dimanche dernier, en compagnie de mon chien,
je suis allée me promener à la forêt.
J'ai du les allonger mes jambes, avec mon chien,
car l'idée de la promenade l'excitait.
Mon fidèle ami n'arrêta pas de gémir,
et son pas décisif m'entraîna sans faillir
jusqu'à une tranchée creusée par une bête.
Notre arrivée bruyante fit fuir une belette,

ou bien une martre, car je n'eus pas le temps
d'observer ce fugitif, plus vif que le vent...
Après mille arabesques
, tirant sur la laisse,
                                                             écartelée entre mon chien et les troncs d'arbres,
                                                             je pus enfin le contenir par des caresses...
                                                             Quant à recommencer cette folle expérience,
                                                             ha non! N'insistez pas! Je resterai de marbre!
                                                             La mer sera notre prochaine transhumance...
 
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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 00:17
Voici une idée originale de Mariev pour Ecriture Ludique:
    Exercice n°54: Les noms détournés.
A l'image du mot "poubelle", (en fait le nom de famille du préfet qui imagina et mit en place le système de collecte des ordures ménagères en bacs), prenez un nom propre, courant ou de votre invention, et imaginez une histoire qui amènerait ce nom à entrer dans le vocabulaire courant, (comme un nom commun).
Aucune contrainte de longueur, votre texte peut se présenter comme une narration classique, un conte, un article de dictionnaire ou d'encyclopédie, le cour d'un prof de français, un dialogue...


Beaucoup d'entre vous, possédez un tel objet, sans le savoir... Cherchez bien chez vous... Vos arrières grands-parents en possédaient tous un... Dans le temps, on faisait tout soi-même, car un sou c'était un sou, comme on disait.  Pas question de faire venir une entreprise chez soi quand on avait un bernard chez soi! Certains vendent le leur dans des brocantes, à bas prix... C'est bien dommage, car ces bernards sont inusables, et encore très efficaces après des années de bons et loyaux services... Je vous le dis, vous en trouverez surement un chez vous, dans le grenier, ou à la cave... Ou tout simplement dans la cabane à outils...
Le bernard multi-fonctions est un appareil très utile qui ne s'use que si l'on s'en sert... Avec lui, vous pouvez tout faire dans la maison, du sol au plafond... Il est incassable, mais il faut tout de même en prendre soin, à l'aide de grands mercis, et de témoignages de reconnaissance... Son but principal étant de rendre service, il répond toujours présent quand on l'appelle...
Voyons toutes ses possibilités: il y a une fuite au plafond quand il pleut, appelez-le, et il vous changera les tuiles fendues de votre toit! Un carreau de cassé par le ballon des enfants du voisin, pas de panique, faites appel à lui, et en un rien de temps, il aura changé le carreau! C'est le bois de la fenêtre qui est pourri, pas de problème, il va vous en mettre une autre, il peut même la fabriquer si vous lui demandez! Rien n'est impossible au bernard multi-fonctions! L'essayer c'est l'adopter! Voici d'autres exemples de sa légendaire efficacité: vous bricolez chez vous, n'hésitez pas, servez-vous du bernard multi-fonction, et en un tour de main, vous aurez, grâce à lui, plâtré, poncé, peint, posé du papier-peint, de la moquette ou du plancher, réparé un vieux meuble, et que sais-je encore?... Vous désirez bâtir un garage, ou agrandir votre maison, qu'à cela ne tienne! Procurez-vous un bernard multi-fonctions, louez-en un si il le faut, ou même, un bon conseil, achetez-en un, vous ne le regretterez pas! il vous montera des murs droits, ainsi qu'une charpente solide! Vous apprécierez à sa juste valeur votre investissement, et rentrerez dans vos frais en peu de temps! Vous désirez jardiner, rien de plus facile! il désherbera, labourera, sèmera, récoltera tout ce que vous voudrez, il pourra même tondre la pelouse ou tailler les haies et les arbres...
Le bernard multi-fonctions vous permettra aussi d'engager des travaux de plomberie ou d'électricité, sans la peur de la mal-façon! Croyez-moi, mesdames et messieurs, vous saurez tout faire avec lui!
Je tiens à préciser, que chez moi, dans le Nord-Pas-de-Calais, on l'appelle plus familièrement le nanard à tout faire.
Voilà, j'espère vous avoir donné l'envie d'en posséder un... Le mien, je le possède depuis vingt-huit ans, je l'ai prêté souvent aux voisins, aux amis et à la famille... Il est toujours aussi performant, mais, il n'est plus aussi rapide qu'avant... Il faut bien en prendre soin, car il le mérite bien! Même si il a perdu un peu de son vernis, et même si il coince un peu aux articulations, je le soigne pour qu'il me dure encore pendant très longtemps!... Mais j'avoue que je ne le prête plus aussi facilement! Après tout, tous les autres n'ont qu'à se débrouiller pour s'en procurer un!
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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 22:59
Voici la nouvelle proposition de Michel-Faux rêveur pour Ecriture Ludique:
Proposition n°51: Ecrire un texte en se servant d'au moins 15 mots, sur les 25 proposés:
-documents -encre -30 degrés -huile -plongeoir -gris(e) -feuille -stylet -perle -soupir -saveur -connaître -maître -réception -anglais -fée -prune -rouge -fusil -éloigner -danser -lumière -soleil -décennie -ronronnement.
Je suis fière de vous annoncer que j'ai réussi à utiliser les 25 mots.



Il était une fois une petite fille, que l'on disait mi-ange, mi-fée, et qui s'appelait Perle. L'histoire de perle, je sais maintenant qu'elle est imaginaire... Mais quand je l'ai entendue pour la première fois, j'avais six ans, et c'est mon arrière grand-mère, âgée à l'époque de quatre-vingt-dix-neuf ans, qui me l'avait racontée... C'était mon cadeau d'anniversaire de la part de cette aïeule, qui mourut peu de temps après... Et c'est sans doute parce que je fêtais mes six ans, que la petite fille de l'histoire avait elle aussi six ans... Mon arrière grand-mère m'avait précisé, je me le rappelle, que c'était un maître de cérémonie, qui travaillait pour un prince anglais, qui la lui avait racontée... Sans doute voulait-elle donner encore plus de mystère à son histoire... Et moi, du haut de mes six ans,  je crus que Perle existait vraiment. Il faut vous dire que mon arrière grand-mère était une conteuse hors pair!
A mon tour, je vais essayer de vous la raconter, en l'agrémentant de tous les détails qui ressurgiront de ma mémoire.
Cette petite fille donc, nommée Perle, naquit un beau jour d'été, à l'heure où le soleil était à son zénith, et malgré cela, il ne faisait ce jour là, que trente degrés en plein midi... Sa mère, la fée Jacinthe, protectrice de toutes les espèces végétales de la forêt, avait accouché au beau milieu d'une clairière, à l'abri des regards, sous un chêne centenaire, sur un lit fait de mousse et de feuilles, et sous la protection de son bien-aimé, l'ange Sylvestre, protecteur de tous les animaux de cette forêt magique et merveilleuse.
Ce jour là, la clairière où Perle vit le jour, fut recouverte de jacinthes bleues, et une source aux reflets gris argentés, jaillit, aussi pure que du cristal...
Quelques jours plus tard, l'ange Sylvestre organisa une grande réception pour fêter l'enfant nouveau-né, car c'était un enfant né de l'amour, un être pur et immaculé, conçu pour propager autour de lui, amour, paix et harmonie...
Toutes les fées, tous les elfes, ainsi que toutes les autres créatures magiques et bienveillantes qui habitaient dans la forêt, assistèrent à cette grande fête, qui dura trois jours et trois nuits, et durant laquelle tous se régalèrent de saveurs plus sublimes les unes que les autres, et jusque là inégalées... Ils dansèrent sans s'arrêter, et même la nuit, car des milliers de lucioles se rassemblèrent pour offrir leur lumière aux convives qui purent continuer à s'amuser. Il y avait une balançoire accrochée à une branche du vieux chêne, et même un plongeoir fut installé, pour que tous les invités puissent sauter dans l'eau douce de la source...
Même des anges, amis de Sylvestre, qui n'étaient pas descendus depuis des décennies de leur cieux, vinrent assister aux festivités, et offrirent à l'enfant de la poudre d'or recueillie sur une étoile filante, de l'huile, récoltée d'un fruit extraordinaire, qui ne poussait que sur la cime de la plus haute montagne  dépassant les nuages, et qui devait la protéger de toutes les maladies, et un chat, au doux pelage couleur de prune, qui lui tiendrait compagnie tout au long de sa vie et dont le ronronnement devait l'aider à s'endormir les nuits d'orage...
Après ces trois jours et trois nuits de chants, de danses et de rires, tout redevint calme dans la forêt, et la vie s'écoula tranquillement durant les six premières années de l'existence de Perle. Son père s'éloignait souvent pour accomplir ses devoirs d'ange, et sa mère, durant la journée, se transformait en biche pour ne pas être vue par les mortels...
Mais un jour, un horrible jour, alors que Sylvestre était parti, un chasseur vit la biche, la visa de son fusil, et tira sans hésiter! Une seule balle, en plein poitrail, fut fatale à Jacinthe, qui aussitôt se retransforma en fée... L'homme crut à de la sorcellerie, et fuit à toutes jambe la forêt en émoi, pour ne plus jamais y remettre les pieds. Sylvestre ayant entendu le coup de feu, se précipita, mais il était déjà trop tard, et il ne put que recueillir le dernier soupir de sa bien-aimée. Voyant sa belle robe blanche, maculée de rouge écarlate, l'ange malheureux fut inconsolable, et sur le coup de l'émotion, fut envahi par une rage folle... Alors, voyant ses mains couvertes du sang de Jacinthe, il prit un stylet, se fit une entaille dans le creux de sa paume, empoigna Perle par le bras, et de nouveau fit une entaille dans le creux de la paume de la fillette, puis en mêlant leurs sangs à tous les trois, il hissa Perle à la force de ses bras et la présenta à tous ceux qui étaient là, impuissants, et fit le serment de venger la mort de la fée des plantes. Puis, il prit un parchemin, trempa une plume d'oie dans le sang de Jacinthe, et écrivit à l'encre rouge et indélébile ces mots effrayants:
"Par ce document, je transmets à ma fille Perle, le pouvoir de défendre par tous les moyens tous les êtres vivants de cette forêt, tombeau de sa mère et de ma bien-aimée! Qu'elle reste à jamais l'enfant qu'elle est aujourd'hui, et qu'elle hante ces lieux pour l'éternité!"
Puis il plaça le parchemin dans un creux de l'arbre centenaire...
Et c'est ainsi que cette forêt devint le théâtre d'étranges phénomènes. Plus personne de ceux qui connaissaient la légende, n'osa s'y promener seul.
Et encore de nos jours, certains racontent qu'ils ont aperçu la fillette, accompagnée d'un chat à la fourrure couleur de prune, errant dans les chemins de la forêt, aux alentours d'une clairière recouverte de fleurs bleues, au centre de laquelle un chêne sans âge saignait et teintait de rouge l'eau d'une source...
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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 18:25
Isa nous propose pour Écriture Ludique, un nouveau jeu, avec LES MOTS, et avec LE DESSIN. C'est une nouveauté pour cette communauté. Proposition n°50.
J'avoue que je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à cette nouvelle proposition... Et je manque un peu d'inspiration... Alors, je vais vous présenter le calligramme que j'avais fait en mars 2008, à l'occasion d'un concours sur le blog de Laura (la poésie de Laurélyne), que vous pouvez découvrir en cliquant sur son lien, qui se trouve à droite de mes articles.
Avant tout, je vais vous expliquer ce qu'est un calligramme, (pour ceux et celles qui ne sauraient pas)...
CALLIGRAMME: texte, le plus souvent poétique, dont la disposition typographique, évoque le thème.
En d'autres termes, le texte que vous écrivez, ne dois pas être écrit sur des lignes droites et horizontales, mais, il doit suivre la forme de l'objet, de l'animal, ou tout simplement du sujet que vous évoquez dans votre texte.
Je me demande si je suis très claire dans mes explications?...
Et bien, si je vous ai embrouillé l'esprit, regardez mon chat, et vous comprendrez tout...
Comme je ne suis pas certaine que vous arriviez à lire mon texte qui se balade sur ce joli minou, je  vais en premier lieu écrire  mon poème, de façon classique... Et oui, j'ai bien dit POEME, car pour me compliquer la vie, j'avais écrit des vers... Hi hi hi...

Mon minou est gracieux
jusqu'au bout de la queue.
Son beau regard perçant
au pouvoir envoûtant,
s'éclaire dans la nuit
de mille éclats brillants.
Ses pattes de velours
le rendent silencieux,
et c'est sans aucun bruit
qu'il attrape les rampants.
Il lave avec amour
son pelage soyeux.
Son poil roux est zébré.
Il est souple et léger.
Et s'il remue la queue,
c'est qu'il est orgueilleux.

Et bien voilà, mon chat est calligrammé, ou plutôt, mon calligramme est châtré... Heu, non, je veux dire que j'ai fini. Et que je suis bien contente de voir mon chat aussi grand, car quand je l'ai publié la première fois, il était si petit qu'on ne pouvait pas lire ses poils... Je veux dire mes mots... Hi hi hi...





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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 23:39
Voici la nouvelle proposition d'Écriture Ludique,n°48: Les mots imposés. Mais, cette fois-ci, pour corser le jeu, il faudra se servir obligatoirement des 15 mots, et dans l'ordre proposé dans la liste...
- sens - vie - crise - testament - trivial - toxine -  Bible - pleur - superflu - jouer - suivre -
crier - venger - clairement - cyniquement.

Marie doit donner un sens à sa vie...
Étant en pleine crise existentielle,
elle se met à penser à la mort,
au point de rédiger son testament.
Un testament, c'est un concept trivial,
quand on a soixante dix ans ou plus,
mais là, elle n'est âgée que de vingt ans,
elle ne sait plus se projeter dans l'avenir,
c'est comme si une toxine l'envahissait,
et l'empêchait d'émerger de ce gouffre...
Elle se réfugie souvent dans la Bible,
s'agenouillant en pleur, et suppliant
                                                              le dieu qui semble l'avoir oubliée...
                    Pour ses amis, Marie fait peine à voir.
                   Tout ce qu'ils lui disent, est superflu.
                   Ils essayent souvent de la distraire,             
                   et l'incitent à jouer avec eux.
                   Ils voudraient qu'elle les suive dans leurs joies,
                   qu'elle se mette à crier pour exulter,
                   mais c'est peine perdue, rien ne l'attire.
                   Tout ce qu'elle veut, c'est quitter la spirale
                   infernale de ce monde morbide.
                   Et pour se venger de sa vie sans but,
                   elle ne voit clairement qu'une solution:
                   Simplement en finir avec la vie.
                   Car, ce qu'elle espère, cyniquement,
                                                            c'est que la mort l'entraîne dans un lieu
                                                            où tout ne serait que tranquilité,
                                                            où personne ne pourrait la rejoindre.
                                                            Marie ne cherche plus de sens à sa vie.
                                                            Rencontrer la mort devient son seul but.
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 14:02
Voici le jeu n°47, proposé par Isa, pour Écriture Ludique:
Isa nous donne une liste de vingt titres de recueils et de poèmes d'Émile Verhaeren, et nous demande d'inventer une histoire à partir d'au moins quinze de ces vingt titres:
1- Les ailes rouges de la guerre.         11- Les moines.
2- La multiple splendeur.                   12- Les vignes de ma muraille.
3- Les blés mouvants.                       13- Les campagnes hallucinées.
4- Toute la Flandre.                          14- Les débâcles.
5- Les heures d'après-midi.                15- Les douze mois.
6- Les visages de la vie.                     16- Les flambeaux noirs.
7- Les villes tentaculaires.                  17- Les villages illusoires.
8- Les soirs.                                      18- Les apparus dans mes chemins.
9- Les flammes hautes.                      19- Les forces tumultueuses.
10- Les bords de route.                      20- Les heures claires.


Durant les douze mois de l'année, pendant les heures d'après-midi, les heures claires, j'ai observé tous les apparus dans mes chemins... Alors que je regardais courir les vignes de ma muraille, jusque dans les blés mouvants de toute la Flandre, j'ai apperçu la chose la plus étrange qui m'ait été donnée de voir... Moi qui restais éloignée des villes tentaculaires, pour ne pas être entraînée dans la multiple splendeur de ces villages illusoires, j'ai vu, alors que la nuit tombait, les moines qui fuyaient les campagnes hallucinées, enveloppées par les ailes rouges de la guerre. Malgré les débâcles de leur confrérie, ces hommes portaient en eux, les visages de la vie. Et comme ils attendaient les soirs sans lune, pour parcourir les bords de route, ils allumaient les flambeaux noirs, dont les flammes hautes éclairaient leurs pas hésitants. Ils étaient chassés de leur pays par les forces tumultueuses de l'incompréhension, et de l'intolérance. Et pendant plusieurs nuits, tant ils étaient nombreux, j'ai pu observer ce long serpent lumineux et silencieux, qui se dirigeait tout droit vers l'inconnu, tout droit vers un pays qui saurait se montrer clément envers eux et leur façon d'exister.
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  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant  à  la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...
  • je suis mariée, j'ai deux grands garçons. Je suis agent d'entretien dans le collège de mon village. Je m'amuse en écrivant des poèmes. J'aime chanter en m'accompagnant à la guitare. Je fais partie d'un club de peinture depuis octobre 2006. Je suis veuve depuis peu...