Voici une nouvelle consigne de la petite fabrique d'écriture, qui est désormais reprise par Quichottine .
En voici le thème:
Nous devons écrire à un être cher (ami ou parent) pour l'inciter
à nous rejoindre ou pour l'en dissuader.
(Tout dépendant de notre choix : fait-il ou non meilleur là-bas ?)
Notre texte devra obligatoirement commencer par les mots d'Henri Michaux :
"Je vous écris du bout du monde..."
Nous pouvons utiliser le "tu", plus familier, si nous le désirons. C'est ce que j'ai fait, puisque mon texte est adressé à Bernard...
Je t'écris du bout du monde.
Je t'écris du bout du monde, non pas que je sois partie dans un pays lointain. Car j'habite toujours la maison que tu avais bâtie pour abriter notre amour naissant.
Je t'écris du bout du monde, je t'écris du bout de ton monde, car c'est toi qui es parti pour une contrée lointaine, me laissant seule à la maison, une contrée d'où l'on ne revient jamais...
Bien sur, tu n'as pas choisi de me quitter, le destin a décidé pour toi. Et maintenant je suis seule à attendre je ne sais quoi...
Tu es parti si loin que je sais que tu ne recevras jamais ma lettre. Mais j'ai l'espoir que de là où tu es, tu pourras lire mes mots, car c'est mon coeur qui parle et qui t'implore...
Tu es parti si vite que je n'ai pas eu le temps de t'embrasser une dernière fois, je n'ai pas eu le temps de te dire combien je t'aime, je n'ai pas eu le temps de caresser tes cheveux et de sentir ton souffle dans le creux de mon cou... Une dernière fois...
Je t'écris du bout du monde pour te dire que tu me manques, et que, même si tu ne peux plus revenir, j'ai l'espoir de te retrouver un jour, car c'est moi qui te rejoindrai, quand mon tour sera venu.
Mais ma route sera longue jusqu'à ton paradis... Alors sois patient mon amour.
Babeth.