4 juin 2009
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Tel une chrysalide, qui a vu son corps se transformer, en attendant les beaux jours...
Tel un papillon fébrile, qui s'extirpe maladroitement de son cocon...
Tel un papillon fragile, qui a du mal à se débarrasser de ses oripeaux, devenus encombrants...
Tel le papillon écarlate qui s'étire et défroisse ses ailes chiffonnées, tout en s'exposant aux premiers rayons de soleil...
Le pavot, ce coquelicot géant, prend son envole dès la fin du printemps...
Et après avoir offert son corps aux regards émerveillés, et son coeur aux insectes gourmands...
Il finit sa courte vie, les ailes flétries, prêtes à tomber, et le coeur à nu, n'offrant plus que la triste vision d'un papillon moribond, sans nul autre espoir, que celui de voir bientôt, s'échapper de son coeur meurtri, les graines de l'avenir, que le vent malicieux emportera plus loin...