12 mai 2008
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17:41
Nouvelle proposition de jeu, n°41, de la part de Michel Faux Rêveur, pour Écriture Ludique:
Écriture sur image.
Se laisser inspirer par cette photo, et par ce titre: "VIRAGE".

Se laisser inspirer par cette photo, et par ce titre: "VIRAGE".

Quelle est cette lumière si douce, et pourtant si intense, qui attire mon regard?
Pourquoi suis-je comme envoûtée par ce halo lumineux qui parait presque irréel?
Je suis comme aspirée, sur ce chemin éclairé, par un aimant invisible...
Je ressens une vague excitation...
Je suis intriguée, c'est plus fort que moi, il faut que j'aille voir ce qui se passe au bout de ce chemin, au détour de ce virage, quoiqu'il m'en coûte...
je ne peux retenir cette envie soudaine de courir vers cette clarté étrange et absorbante...
Tout semble comme enrobé par un voile transparent, mais pourtant si présent...
Je m'approche sans crainte. Tout est beau, tout est calme, rien ne pourrait me faire rebrousser chemin...
Me voilà à mon tour, enveloppée par cette clarté voluptueuse.
Je me sens apaisée, comme submergée par toute la beauté du monde, comme embaumée par toute la bonté du genre humain, comme si rien d'autre n'existait, ni la haine, ni la laideur, ni le mal...
Je ne suis même pas essoufflée par la course effrénée que je viens d'effectuer...
C'est bizarre, je me moque du passé, je ne crains pas l'avenir, tout m'est égal, et pourtant, je ne sais toujours pas ce qui m'arrive...
Où suis-je? Seule la curiosité me fait me retourner, comme pour voir comment c'est à l'autre bout du chemin, là d'où je viens, comme pour comparer avec ce que je vois ici...
Incroyable, je ne vois plus le chemin, ni son virage. Je ne vois plus les arbres qui le bordent, ni le ciel...
Tout devient de plus en plus étrange... Je ne comprend plus rien...
Je prend un peu peur, je veux faire demi-tour, retrouver mon point de départ, mais quelle direction prendre?
Je ne sais plus où poser les pieds, puisque je ne vois plus le sol... Mais... Où sont mes pieds?
Sous moi, il n'y a plus rien, ni sol, ni route, et ni pieds...
Cette fois-ci, je panique carrément, et je m'entend même hurler: "Maman !"
Drôle d'idée d'appeler ma mère, me direz-vous, dans un tel moment de frayeur, d'autant plus qu'elle est décédée depuis plusieurs années...
Je ne sais pas pourquoi, j'aurais pu crier: "Au secours" ou "A l'aide". Mais non, c'est ma mère que j'appelle dans cet instant précis, par instinct sans doute, comme une enfant terrorisée, qui voudrait se cacher dans les jupes protectrices de sa mère...
La lumière, si douce tout à l'heure, devient éblouissante, d'une intensité presque intolérable...
Soudain, j'aperçois une silhouette, presque familière, qui se dessine dans cette atmosphère étincelante. Je me sens soulagée par cette présence inespérée... Mais... Je n'ose y croire, je crois reconnaître ma mère... Décidément, cette luminescence surnaturelle me fait perdre la tête...
"Maman, c'est toi?"
"Mais oui, n'aie pas peur, je suis venue te chercher... Regarde là-bas, ne vois-tu pas ton père?"
Je n'y crois pas, je suis entrain de rêver... Oui, c'est ça, tout s'explique, c'est un rêve...
"Non ma chérie, c'est bien moi, ta maman, que tu vois devant toi, et c'est bien ton papa qui te tend les bras... Et nous sommes là pour t'aider à franchir le dernier pas..."
"Alors, ça veut dire que je suis morte moi aussi?"
"C'est bien cela, tu as tout compris, tu ne dois pas avoir peur. Tu vois, la vie après la mort, existe vraiment, et elle est merveilleuse".
Je me sens apaisée, plus de tension, plus d'inquiétude, je ne me pose même pas la question de savoir ce qui m'est arrivé... Seule une crainte me tarabuste encore: "Mes enfants, et leur père, que vont-ils devenir?.. Ils vont être tristes..."
"Ne t'inquiète pas pour eux, tu sais comme ils sont unis, ils se serreront les coudes, et se soutiendront mutuellement.. Et puis, avec le temps, ils apprendront à vivre sans toi. Tes fils sont grands maintenant. Leur chagrin s'atténuera, et quand ils penseront à toi, ce sera toujours pour se rappeler des bons moments avec toi."
Alors, rassurée, sans plus aucune crainte, je prend la main de ma mère, je prend la main de mon père, et je me laisse guidée par eux, comme quand j'étais petite, et que je ne connaissais même pas encore le concept de la mort...
Le chemin de lumière s'est ouvert pour moi, puis s'est refermé, sans bruit, en emportant mes derniers pas...
Pourquoi suis-je comme envoûtée par ce halo lumineux qui parait presque irréel?
Je suis comme aspirée, sur ce chemin éclairé, par un aimant invisible...
Je ressens une vague excitation...
Je suis intriguée, c'est plus fort que moi, il faut que j'aille voir ce qui se passe au bout de ce chemin, au détour de ce virage, quoiqu'il m'en coûte...
je ne peux retenir cette envie soudaine de courir vers cette clarté étrange et absorbante...
Tout semble comme enrobé par un voile transparent, mais pourtant si présent...
Je m'approche sans crainte. Tout est beau, tout est calme, rien ne pourrait me faire rebrousser chemin...
Me voilà à mon tour, enveloppée par cette clarté voluptueuse.
Je me sens apaisée, comme submergée par toute la beauté du monde, comme embaumée par toute la bonté du genre humain, comme si rien d'autre n'existait, ni la haine, ni la laideur, ni le mal...
Je ne suis même pas essoufflée par la course effrénée que je viens d'effectuer...
C'est bizarre, je me moque du passé, je ne crains pas l'avenir, tout m'est égal, et pourtant, je ne sais toujours pas ce qui m'arrive...
Où suis-je? Seule la curiosité me fait me retourner, comme pour voir comment c'est à l'autre bout du chemin, là d'où je viens, comme pour comparer avec ce que je vois ici...
Incroyable, je ne vois plus le chemin, ni son virage. Je ne vois plus les arbres qui le bordent, ni le ciel...
Tout devient de plus en plus étrange... Je ne comprend plus rien...
Je prend un peu peur, je veux faire demi-tour, retrouver mon point de départ, mais quelle direction prendre?
Je ne sais plus où poser les pieds, puisque je ne vois plus le sol... Mais... Où sont mes pieds?
Sous moi, il n'y a plus rien, ni sol, ni route, et ni pieds...
Cette fois-ci, je panique carrément, et je m'entend même hurler: "Maman !"
Drôle d'idée d'appeler ma mère, me direz-vous, dans un tel moment de frayeur, d'autant plus qu'elle est décédée depuis plusieurs années...
Je ne sais pas pourquoi, j'aurais pu crier: "Au secours" ou "A l'aide". Mais non, c'est ma mère que j'appelle dans cet instant précis, par instinct sans doute, comme une enfant terrorisée, qui voudrait se cacher dans les jupes protectrices de sa mère...
La lumière, si douce tout à l'heure, devient éblouissante, d'une intensité presque intolérable...
Soudain, j'aperçois une silhouette, presque familière, qui se dessine dans cette atmosphère étincelante. Je me sens soulagée par cette présence inespérée... Mais... Je n'ose y croire, je crois reconnaître ma mère... Décidément, cette luminescence surnaturelle me fait perdre la tête...
"Maman, c'est toi?"
"Mais oui, n'aie pas peur, je suis venue te chercher... Regarde là-bas, ne vois-tu pas ton père?"
Je n'y crois pas, je suis entrain de rêver... Oui, c'est ça, tout s'explique, c'est un rêve...
"Non ma chérie, c'est bien moi, ta maman, que tu vois devant toi, et c'est bien ton papa qui te tend les bras... Et nous sommes là pour t'aider à franchir le dernier pas..."
"Alors, ça veut dire que je suis morte moi aussi?"
"C'est bien cela, tu as tout compris, tu ne dois pas avoir peur. Tu vois, la vie après la mort, existe vraiment, et elle est merveilleuse".
Je me sens apaisée, plus de tension, plus d'inquiétude, je ne me pose même pas la question de savoir ce qui m'est arrivé... Seule une crainte me tarabuste encore: "Mes enfants, et leur père, que vont-ils devenir?.. Ils vont être tristes..."
"Ne t'inquiète pas pour eux, tu sais comme ils sont unis, ils se serreront les coudes, et se soutiendront mutuellement.. Et puis, avec le temps, ils apprendront à vivre sans toi. Tes fils sont grands maintenant. Leur chagrin s'atténuera, et quand ils penseront à toi, ce sera toujours pour se rappeler des bons moments avec toi."
Alors, rassurée, sans plus aucune crainte, je prend la main de ma mère, je prend la main de mon père, et je me laisse guidée par eux, comme quand j'étais petite, et que je ne connaissais même pas encore le concept de la mort...
Le chemin de lumière s'est ouvert pour moi, puis s'est refermé, sans bruit, en emportant mes derniers pas...