17 décembre 2007
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Proposition de Juliette pour Papierlibre:
"Etant donné un mur, que se passe-t'il derrière?" de Jean Tardieu.
Vilain mur trop sombre,
que caches-tu dans ton ombre?
Vilain mur trop haut,
rehaussé de barbelés,
vilain mur dénudé,
tout semble si parfait...
Vilain mur en béton armé,
rien ne passe à travers toi...
Seule, cette grande porte grise,
seule, cette porte de métal...
Qui ne s'ouvre jamais en entier.
Qui n'entrouve qu'un portillon
pour laisser passer les gens un à un,
en rang d'oignons...
Une porte sans âme,
une porte morte,
une porte si lourde
qu'on a du mal à la pousser,
une porte si lourde
qu'on a du mal à respirer...
Qu'ont-ils fait tous ces gens
qui ne sortent jamais?
Qu'ont-ils fait tous ces gens
que tu caches à jamais?
Parfois, un cri poignant
passe par dessus ton armure,
un cri de désespoir,
ou un cri de collère?
De toi, nulle pitié.
De toi nulle amitié.
Quelle sombre destinée que la tienne
de cacher aux passants
les barreaux des fenêtres.
Quel triste destin que le tien
d'obliger les coupables
de ne voir que le ciel,
et de les inciter, peut-être,
à prier pour leur âme.
Les seules inscriptions
apposées sur ton flanc sont:
"Défense d'afficher",
"défense de tagger".
tout n'est qu'interdictions
émanant de toi
et de ta raison d'être.
Pourtant, quelques publicités
égayeraient ton abord.
Et quelques peintures taguées
cacheraient ta noirceur...
Rien ne transparait
à travers ce décor.
Vilain mur trop sombre,
tu cache bien ton jeu.
Vilain mur trop haut,
tout semble si parfait...
"Etant donné un mur, que se passe-t'il derrière?" de Jean Tardieu.
Vilain mur trop sombre,
que caches-tu dans ton ombre?
Vilain mur trop haut,
rehaussé de barbelés,
vilain mur dénudé,
tout semble si parfait...
Vilain mur en béton armé,
rien ne passe à travers toi...
Seule, cette grande porte grise,
seule, cette porte de métal...
Qui ne s'ouvre jamais en entier.
Qui n'entrouve qu'un portillon
pour laisser passer les gens un à un,
en rang d'oignons...
Une porte sans âme,
une porte morte,
une porte si lourde
qu'on a du mal à la pousser,
une porte si lourde
qu'on a du mal à respirer...
Qu'ont-ils fait tous ces gens
qui ne sortent jamais?
Qu'ont-ils fait tous ces gens
que tu caches à jamais?
Parfois, un cri poignant
passe par dessus ton armure,
un cri de désespoir,
ou un cri de collère?
De toi, nulle pitié.
De toi nulle amitié.
Quelle sombre destinée que la tienne
de cacher aux passants
les barreaux des fenêtres.
Quel triste destin que le tien
d'obliger les coupables
de ne voir que le ciel,
et de les inciter, peut-être,
à prier pour leur âme.
Les seules inscriptions
apposées sur ton flanc sont:
"Défense d'afficher",
"défense de tagger".
tout n'est qu'interdictions
émanant de toi
et de ta raison d'être.
Pourtant, quelques publicités
égayeraient ton abord.
Et quelques peintures taguées
cacheraient ta noirceur...
Rien ne transparait
à travers ce décor.
Vilain mur trop sombre,
tu cache bien ton jeu.
Vilain mur trop haut,
tout semble si parfait...